Maroc : ils volent des smartphones dans un tribunal

Cinq individus sont impliqués dans la disparition de 260 smartphones au sein du département des saisies du tribunal de Benguerir. Leur procès s’ouvrira le 5 mars prochain à la Cour d’appel de Marrakech.

Les personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire sont : trois fonctionnaires de l’établissement judiciaire, un retraité militaire et un agent de la sécurité, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Cette affaire a éclaté fin 2018. Un jeune étudiant s’est rendu au tribunal de Benguerir pour récupérer son smartphone à la suite d’une décision judiciaire. L’appareil avait été saisi dans le cadre d’une affaire.

Le responsable du département en charge de la gestion des objets saisis au sein du tribunal a informé le jeune homme de la disparition de son téléphone, et a proposé de lui acheter un autre. Le jeune étudiant décline cette proposition. Il tient à récupérer son smartphone, car l’appareil, dit-il, contient des fichiers importants pour ses études en Master. Le responsable décide alors d’informer son supérieur hiérarchique, le greffier en chef du tribunal. Dans sa correspondance, le fonctionnaire rapporte la disparition de plus de 260 smartphones de grande valeur.

Prenant la mesure de la situation, le département des saisies a saisi le procureur du roi. De même, l’affaire a été confiée à la police judiciaire de Marrakech. Celle-ci réussit à retrouver la trace de plusieurs téléphones disparus. Interrogés, les propriétaires de ces appareils ont affirmé les avoir achetés auprès de personnes travaillant au tribunal.

Les enquêteurs ont découvert que trois fonctionnaires qui travaillaient dans le service des saisies au moment de la disparition des objets concernés sont impliqués dans cette affaire. Ceux-ci sont poursuivis pour vol de biens mis à leur disposition dans le cadre de leur fonction et abus de confiance. Outre les fonctionnaires, un agent de sécurité et un militaire retraité sont également mis en cause. Ils sont poursuivis pour dissimulation de biens obtenus suite à un crime.