Mohamed Al Maghraoui relance sa fatwa autorisant le mariage des filles de 9 ans

13 avril 2011 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Mohamed Al Maghraoui, l’un des symboles de la Salafia wahhabite au Maroc, qui avait émis une fatwa autorisant le mariage d’une fille dès l’âge de 9 ans, en 2008, a réaffirmé cet avis lors d’une rencontre organisée mardi à Marrakech.

Le controversé religieux avait affirmé en effet que "les fillettes de 9 ans ont la capacité de se marier autant que le sont les filles âgées de 20 ans et plus".

L’homme qui se serait ensuite exilé volontairement en Arabie Saoudite, pour fuir les procès qui le menaçaient, serait poursuivi aujourd’hui pour "atteinte au Code de la famille, aux droits des enfants et au risque de viol", suite à une plainte déposée par un avocat marocain.

Réagissant à cette fatwa, le quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki, avait indiqué que "des théologiens vicieux sont aujourd’hui capables de facilement soumettre la religion au service de la pédophilie".

Le théologien qui préside l’association Addaaoua wa Sounna fi Al Coraane (Prédication et sunna dans le coran), dont le siège est basé à Marrakech, était arrivé mardi à l’aéroport de Marrakech Menara, où il était attendu par près de 300 de ses disciples.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Moudawana (Code de la famille) - Polygamie - Pédophilie - Mohamed Al Maghraoui

Ces articles devraient vous intéresser :

Ce qui pourrait changer pour le mariage des MRE

Des modifications du Code de la famille marocain (Moudawana) sont envisagées. Sept propositions d’amendements, préalablement approuvées par le Conseil supérieur des oulémas, ont été présentées fin 2024 au Roi Mohammed VI par le ministre des Habous et...

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

El Jadida : le refus de la polygamie conduit au drame

Un féminicide a secoué la paisible commune de Zaouiat Saiss, dans la province d’El Jadida. Un homme a brutalement mis fin aux jours de son épouse au cours d’une dispute conjugale.

Le roi Mohammed VI ordonne de réformer le Code de la famille

Le roi Mohammed VI fait de la promotion des questions de la femme et de la famille sa priorité. Dans ce sens, il a adressé une correspondance au chef du gouvernement Aziz Akhannouch relative à la révision du Code de la famille.

Les Marocaines paieront aussi la pension alimentaire à leurs ex-maris

Au Maroc, les femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint pourraient avoir à verser une pension alimentaire (Nafaqa) à ce dernier en cas de divorce, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Code de la famille : les féministes marocaines face à l’opposition de Benkirane

Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a vivement critiqué le mouvement féministe qui milite pour l’égalité des sexes dans le cadre de la réforme du Code de la famille, estimant que son combat vise à...

« Tu mourras dans la douleur » : des féministes marocaines menacées de mort

Au Maroc, plusieurs féministes, dont des journalistes et des artistes, font l’objet d’intimidations et de menaces de mort sur les réseaux sociaux, après avoir appelé à plus d’égalité entre l’homme et la femme dans le cadre de la réforme du Code de la...

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : la grande réforme du Code de la famille est lancée

Suite aux instructions du roi Mohammed VI, le gouvernement d’Aziz Akhannouch s’active pour la réforme du Code de famille.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.