Feu vert pour Morocco Film City

22 novembre 2007 - 00h11 - Culture - Ecrit par : L.A

Les promoteurs du projet de studios de cinéma à Marrakech respirent. Le premier coup de pioche sera donné en 2008. Mais cela n’a pas été facile et il fallut moult négociations pour y arriver. Rappelons que la création d’une cité des films, Morocco Film City, porté par la société Tritel a été annoncée officiellement, lors de la dernière édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM). L’investissement, d’un montant de 15 milliards de DH, dans la zone de Harbil a fait couler beaucoup d’encre.

Le projet devait être paraphée par une convention signée entre le porteur du projet et l’Etat. De fait, en mai dernier, la commission d’investissement présidée par le Premier ministre a approuvé l’investissement tout en émettant une réserve par rapport au terrain sur lequel le projet devait être construit. En effet, ce dernier est mitoyen d’un champ de tir et relève de l’administration de la Défense nationale. Mais, celle-ci a décidé de quitter les lieux pour s’installer à Benguérir, à 70 km de Marrakech. « Il n’y a donc plus d’obstacles au démarrage du projet », affirme Ahmed Benkirane, l’un des associés.

Toutefois, ce n’est pas gagné. Une fois le champ de tir transféré, il faudra aussi du temps pour fixer et négocier les prix d’acquisition des terrains et les compensations à définir... Bref, plusieurs autres mois en perspective avant de donner le 1er coup de pioche du mégaprojet cinématographique.

Le projet, calqué sur les modèles américains, réunit plusieurs partenaires. Il s’agit notamment d’ Ahmed Benkirane, ex-patron de la CDG, de Castro Khatib, fondateur de Tritel, de David Lowe et de Mel Morris. A noter que le tour de table n’a pas beaucoup changé depuis la 1re annonce. Par ailleurs, plus de 500 millions de dollars de fonds vont être levés auprès des banques marocaines et étrangères comme BMCE-Bank, Corral Bank, Europe Vision et des banques émiraties. « A priori, dès le mois de décembre, la commission locale ad hoc devra statuer définitivement sur le projet Tritel avant de le transmettre à la Primature », indique Benkirane. Alors, les travaux pourront démarrer. S’il arrive à terme, le projet de la cité des films devrait battre les records d’investissement réalisés dans la cité ocre : 15 milliards de DH et 5.000 emplois directs à la clé.

La cité des films comprend trois composantes : des studios cinématographiques, des unités hôtelières et des résidences immobilières.

Commercialement, il n’y a pas de raison que ce projet ne réussisse pas. « Tout a été minutieusement ficelé et d’autres atouts viennent se greffer autour du projet », ajoute Benkirane. De fait, la mise en service de l’autoroute, le dédoublement de voies entre Marrakech et ses régions vont faciliter le lancement du projet.

Gestion professionnelle

Autour des studios cinématographiques des espaces de loisirs, de tourisme, de shopping et de détente sont prévus. Des résidences et des hôtels (20.000 lits), un lac artificiel de 17 hectares et un circuit de rallye automobile sont également annoncés.

Le consortium confiera à des professionnels comme Accor ou Kempinsky, le volet hôtellerie avec 3 unités de 5 et 4* et de restauration. Tritel Management s’est engagé à mettre en place une société marocaine au capital de 20 millions de DH qui suivra ce multicomplexe.

L’Economiste - Badra Berrissoule

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Sujets associés : Marrakech - Cinéma - Investissement

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