Malgré l’annulation de l’Opération Marhaba 2020, les gouvernements espagnol et marocain ont programmé le déplacement de Marocains résidents à l’étranger.
Alors que « l’Espagne est prête pour le transit de citoyens », à en croire Arancha González Laya, la ministre espagnole des Affaires étrangères, le gouvernement marocain, lui, continue de maintenir le suspense en ce qui concerne l’ouverture de ses frontières.
Pour le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, l’ouverture des frontières dépend de l’évolution de la situation épidémiologique dans le royaume et dans le monde, mais encore et surtout, des mesures sanitaires prises par les pays de transit comme l’Espagne et l’Italie. Dans tous les cas, le Maroc a un « protocole clair, avec un confinement d’au moins 9 jours et deux tests PCR » auquel seront soumis tous les voyageurs, a ajouté le ministre.
Le sujet a fait l’objet d’échanges réguliers entre les gouvernements marocains et espagnols en vue d’assurer une meilleure organisation à l’opération, a rassuré pour sa part la ministre espagnole.
Toutefois, la collaboration entre les deux gouvernements ne rassure pas certains acteurs. Le maire d’Algésiras, principale ville de transit, considère l’opération comme étant « la plus difficile de ces 32 dernières années », évoquant la pandémie du coronavirus. Pour le maire de droite, José Ignacio Landaluce, il y a une « incertitude » qui plane sur cette opération, estimant que « l’Espagne n’est pas prête… » et que « si le Maroc n’est pas impliqué dans la coordination, l’opération est impossible ».