Comment se passera le rapatriement des Marocains ?

Après l’annonce faite par le conseil du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, les choses se précisent pour le rapatriement des 31 800 Marocains toujours bloqués à l’étranger. Un proche du ministère du Transport aérien et le président d’un CRT qui seront mis à contribution, en parlent sous couvert de l’anonymat.

"La programmation du retour de nos concitoyens dépend uniquement de la décision gouvernementale. Mais techniquement, cette opération peut être réalisée en une semaine à un mois au maximum", affirme un proche du ministère du Transport aérien à Medias24.

"En fonction des contingents de Marocains bloqués dans chaque pays étranger, RAM pourra dépêcher dans les aéroports, de chacun d’entre eux, soit des avions à capacité moyenne style Boeing 737 (100 à 215 sièges), soit des gros porteurs type Boeing 787 Dreamliner (200 à 330 sièges)", explique-t-il, estimant que cette opération de rapatriement ne devrait pas excéder 250 rotations.

À leur arrivée, ces Marocains seront transportés dans leurs régions d’origine respectives qui mettront à leur disposition des unités hôtelières réquisitionnées. "Le parc d’autobus des transporteurs touristiques sera mis à contribution pour transporter tous les rapatriés après la conclusion très rapide des formalités douanières qui devraient être expédiées", assure, pour sa part, le président d’un CRT.

"Après avoir pratiqué un test du covid-19 sur tous les arrivants et hospitalisé ceux qui nécessitent une prise en charge médicale totale, plus de 31 000 personnes devraient être dirigées vers des hôtels réquisitionnés, en groupes séparés dans le temps et l’espace ou pas, selon le rythme qui aura été décidé, ajoute-t-il.

"Comme les hôtels retenus par les ministères sont tous des 3 et 4 étoiles qui comptent, en moyenne, chacun 100 à 180 chambres, le besoin total sera de 100 à 200 hôtels dans tout le Maroc", fait-il savoir, tout en rappelant qu’une trentaine d’hôteliers à Casablanca hébergent déjà du personnel soignant d’hôpitaux mitoyens et des personnes nécessitant une surveillance médicale.