"Nos fatwas concernent l’État d’occupation (Israël) et ses biens et produits, car il occupe nos terres et nos foyers, attaque nos frères, et confisque leurs domaines et leurs maisons en Palestine et dans le Golan syrien, et occupe toujours la mosquée Al-Aqsa", précise l’union dans un communiqué signé de son président, Ahmed Raissouni, et de son secrétaire général, Ali Mohieddin Al-Qaradaghi. Pour les savants musulmans, sanctionner l’agression, bannir les agresseurs des territoires occupés et leur résister par tous les moyens reconnus est un impératif légitime et une nécessité humanitaire.
"Dans ce cas, la résistance par tous les moyens reconnus est un impératif légitimé par une réflexion approfondie, et stipulé par les lois internationales, les résolutions des Nations Unies, les traités internationaux et les constitutions des États", martèlent-ils. Ils font allusion à certains textes juridiques, dont l’article 42 de la convention de La Haye de 1907. Cet article stipule que " les terres de l’État sont considérées comme occupées lorsqu’elles sont sous l’autorité effective d’une armée ennemie".
Selon l’union, "les preuves concluantes de la Charia, les objectifs juridiques et les intérêts reconnus, indiquent la nécessité du boycott économique de tous les biens, marchandises, services et technologies produits par l’occupant usurpateur. Il n’est donc pas permis de les vendre, les acheter, les importer, les utiliser, les commercialiser et les promouvoir". Elle explique que "tous ces produits font partie de l’argent usurpé et de tout ce qui en découle, tant que des profits sont générés par l’usurpation des terres, des fermes, des maisons et de l’eau, exercée par la puissance occupante et des hordes de colons".
"Quiconque participe à cela en achetant, en vendant ou en exerçant toute autre activité annexe, est un associé aux crimes de l’occupation et au gain immoral d’argent usurpé. Il est associé au péché et à l’agression, selon les preuves juridiques énoncées par la charia", assurent les savants musulmans.