Séisme au Maroc : voici le bilan détaillé (chiffres)
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Dans une interview, Jean-Luc Pierron, Adjudant-chef au Centre de secours d’Aubusson, assure que les pompiers marocains « se préparaient à ce qui est arrivé », c’est-à-dire, le pire séisme que le Maroc ait connu depuis 1960.
« Ils sont très bien équipés et ils ont tiré l’expérience de ce qu’ils ont vécu, notamment le séisme de 1960 (le tremblement de terre de magnitude 5,7 qui avait rasé Agadir, NDLR). Ils se préparaient à ce qui est arrivé », évalue l’adjudant-chef Pierron dans une interview accordée au journal La Montagne. Le pompier français avait rencontré les pompiers marocains en 2017 dans le cadre d’une formation. « Lorsque j’étais à Casablanca, il y avait justement aussi une équipe de sapeurs-pompiers qui s’entraînaient pour recevoir une certification internationale pour les secours sur catastrophe naturelle, se souvient-il. Les pompiers marocains savent faire et ils sont équipés avec du matériel moderne : détection acoustique, coussins gonflables, chiens ou engins de chantier. » Il rappellera que « c’est dans les heures qui suivent qu’il faut engager un maximum de moyens pour avoir une chance de retrouver des survivants ».
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À l’époque, le Creusois avait enseigné aux officiers marocains et djiboutiens l’art de former leurs propres pompiers. « C’étaient de futurs chefs de groupements formation et la mission, c’était pour créer des écoles, fait-il savoir. Treize écoles, dans le cas du Maroc car, avant cela, tous leurs sapeurs-pompiers étaient formés à Casablanca. Aujourd’hui, ce réseau existe et il a amené le niveau de formation des Marocains très proche du nôtre en leur évitant d’avoir à faire des centaines de kilomètres ». Selon ses explications, leur maillage est régional. « Ce n’est pas comme en France où il y a toujours un centre de secours à proximité, là-bas, il n’y a parfois qu’une seule caserne à des centaines de kilomètres à la ronde ».
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Les pompiers marocains avaient été également spécialisés en raison des régions aux différences très marquées. « Dans le désert, ce n’est pas très utile de former au feu de forêt mais autour de Marrakech où les risques sismiques sont élevés, le sauvetage-déblaiement est enseigné aux pompiers. Spécialiser plus les hommes, c’était tout l’objectif de ces écoles », explique encore Jean-Luc Pierron.
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Selon le nouveau bilan rendu public samedi soir par le ministère de l’Intérieur, le puissant séisme a fait 2 122 morts et 2 421 blessés. En tout, 1 293 personnes ont perdu la vie dans la province d’Al Haouz, et 452 dans la province de Taroudant situées toutes deux au sud de Marrakech, détaille le département d’Abdelouafi Laftit dans un communiqué.
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