Le 7 janvier dernier, dans la partie des locaux de la préfecture du Cher qui accueille du public, alors qu’il attendait la remise de documents administratifs, cet homme avait refusé de serrer la main de la préfète, venue en tenue officielle saluer à l’occasion de la nouvelle année, le personnel et le public présent. Parce que c’était une femme et que sa religion le lui interdisait, a-t-il justifié.
La préfète avait alors porté plainte, pour propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante hostile ou offensante imposée à une personne. Cela est puni d’une amende de quatrième classe.
A l’issue de l’audience devant le tribunal de police de Bourges, l’homme est condamné au maximum d’amende dans ce cas, 750 euros. L’ancienne préfète qui demandait 2 000 euros de dommages et intérêts, recevra 1 500 euros.
Le condamné est en réalité un récidiviste à en croire le communiqué de Jean-Christophe Bouvier, le préfet du Cher, qui parle « d’un citoyen français, qui à deux reprises, s’est réfugié derrière une interprétation idéologique de l’Islam pour refuser de serrer la main de sa prédécesseure, Catherine Ferrier en 2018 et 2020. »
La première fois, en mars 2018, le même homme, représentant de l’association Ditib Vierzon (ex-association des travailleurs turcs de la seconde ville du Cher) avait eu le même comportement vis-à-vis de Catherine Ferrier, pour la même raison.
« Cette décision rappelle le caractère fondamental du respect des valeurs de laïcité et d’égalité homme-femme dans la République », a conclu le préfet du Cher.