Des soldats marocains en Indochine
Dans un article publié par le site atalayar.com, Mahjar-Barducci raconte l’histoire de son grand-père marocain. « Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, mon grand-père, Ahmed Mahjar, né au Maroc sous le protectorat français, a été l’une des recrues des colonies africaines pour participer à la guerre d’Indochine (1946-1954) », raconte-t-elle, soulignant que lui et d’autres marocains ont déserté pour être du bon côté de l’histoire. « Il s’est rebellé contre le pouvoir colonialiste et a rejoint le peuple vietnamien dans sa lutte pour la liberté et la souveraineté », dit-elle, soulignant que ces soldats marocains aspiraient à la même indépendance pour leur propre pays.
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Le 2 mars 1956, le Maroc obtient son indépendance, deux ans après la fin de la première guerre d’Indochine. Mahjar-Barducci rappellera qu’entre 1956 et 1960, des soldats marocains déserteurs de l’armée française ont construit la Porte du Maroc dans le quartier de Ba Vi à Hanoi. « Cette porte reste un monument en l’honneur de ces valeureux combattants marocains qui ont contribué à la libération d’un pays frère du joug colonialiste », se félicite la chercheuse.
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« Plus récemment, dans la province marocaine de Kenitra, où mon grand-père résidait et où vivent plusieurs familles d’origine vietnamienne, la Porte du Vietnam a été inaugurée ; elle symbolise les valeurs partagées et le passé commun de lutte et de sacrifice des deux pays, ainsi que la coopération entre des nations libres et égales. L’histoire de mon grand-père et de ses compagnons d’armes marocains nous enseigne que ce sont les idéaux qui font avancer les peuples et les nations », ajoute l’écrivaine.