Le sort s’acharne sur Sofiane Boufal

Le milieu de terrain marocain Sofiane Boufal a du mal à montrer l’étendue de son talent devant le public de l’Union Saint-Gilloise.

Sans la moindre titularisation, Sofiane Boufal a seulement joué pendant 141 minutes éparpillées en six apparitions cette saison, fait savoir La Dernière Heure. Il est resté sur le banc face au PSV. Il n’a pas effectué le déplacement à Genk. « On a préféré le laisser travailler individuellement à Zaventem pour qu’il retrouve le rythme, explique Sébastien Pocognoli, entraîneur de l’équipe de football de l’Union Saint-Gilloise. Pour avoir la meilleure version de Sofiane, il doit atteindre le même niveau d’intensité que ses coéquipiers. » L’international marocain doit travailler dur pour se mettre au pas de l’intensité à l’Union Saint-Gilloise. « L’intensité est la même ici que dans certains grands clubs européens, assure Pocognoli. Les recrues doivent s’y faire : Zorgane a tiré la langue pendant la préparation, Schoofs doit encore s’adapter, tout comme Patris ou Guilherme. » Il ajoute : « Boufal a la chance d’être dans un club avec une grosse intensité quotidienne et de bénéficier d’un staff médical de tout premier plan. Tout est réuni pour qu’il soit la meilleure version de lui-même à ce moment de sa carrière. »

Boufal est souvent mis à l’écart en raison de blessures. En mars dernier, il est sorti sur civière après 10 minutes lors de la confrontation entre son club et l’Antwerp soldée par une victoire écrasante des Unionistes (5-1). Il est touché au niveau des ischios. Il souffrait d’un début d’élongation à l’ischio. Fin août, les blessures l’ont encore éloigné des terrains pendant trois semaines. Résultat : il n’a pas pu profiter pleinement de la trêve internationale, pour combler son retard physique. « Chaque fois qu’il enchaînait, il était stoppé net par une blessure, analyse Pocognoli. C’était toujours du “start and stop”. Et c’est ce qu’il y a de plus difficile à gérer pour un joueur. Cela ne nous a jamais permis de voir sa vraie valeur sur la durée. Plutôt que vingt minutes dans un match déjà plié, on veut le voir dans un vrai duel à enjeu avec de l’intensité. ».

S’il ne réussit pas encore à prendre ses marques depuis son arrivée à Bruxelles il y a un peu plus d’un an à cause des pépins, le joueur a pu tout de même entretenir de bonnes relations avec ses coéquipiers. « Je le vois heureux et impliqué, conclut Pocognoli. Il chambre, encourage, se donne à l’entraînement. Cette saison, il a mis en place des choses pour être plus performant que la précédente. À lui maintenant de franchir ce cap, que ce soit comme titulaire régulier, titulaire intermittent ou joker de luxe. S’il y parvient, il sera important pour nous cette saison. »