Le flux des MRE ne cesse d’augmenter au port de Tanger. Le 30 juillet, il y a eu le passage de pas moins de 22.322 MRE à bord de 5.523 véhicules légers et 102 bus. Le total cumulé est de 329.590 au 27 juillet 2003, un chiffre en progression par rapport à la même période de 2002 de près de 16%.
Le nombre cumulé de véhicules a été de près de 80.834 en hausse de 7,8%. Le trafic se fait dans les deux sens. Au 30 juillet, 80.225 MRE ont quitté le Maroc à destination d’Europe. D’après les responsables de l’opération, une autre ruée est attendue en fin du mois d’août. Cette année, on table sur un record pour dépasser les deux millions et demi de personnes. Des infrastructures ont été aménagées pour recevoir avec ce flux de voyageurs au port de Tanger. Il s’agit de la mise en place de points d’ancrage polyvalents, pouvant accepter n’importe quel des bateaux opérant à partir de Tanger. Une deuxième gare maritime a été aménagée pour le trafic à partir de la France et de l’Italie. La signalisation a été améliorée. Cette année, des écrans géants se chargent d’informer les passagers et leurs familles de l’heure d’arrivée et de départ des bateaux. Des panneaux bien visibles ont en outre, pour tâche d’indiquer les différents trajets au port. Mais au niveau de la ville, les équipements ne suivent pas.
Certains tronçons de route sont encore en travaux ou en attente d’une couche de bitume et la signalisation n’est présente que par le biais des panneaux publicitaires des compagnies de transport maritime. Les embouteillages lors des deux derniers week-ends ont par contre ralenti de manière significative la circulation sur les principales artères de la ville. Malgré tout, le flux de MRE est fluide. La principale avancée reste le prolongement progressif des vacances des MRE. Ceci permet de diminuer la pression au niveau des différents points de passage.
Le calvaire du transport par autocar
Pour les MRE, c’est toujours le transport par autocar qui leur fausse compagnie. Des expériences amères reviennent encore dans les discussions pour rappeler les MRE abandonnés en pleine route dans un car en panne. Même s’il n’y a pas de panne, le voyage par autocar reste un vrai calvaire, selon le témoignage d’un MRE.
Pour les longs trajets, depuis la France ou la Belgique, les chauffeurs s’organisent en équipage de trois et n’autorisent que des arrêts de moins de 10 minutes.
Ces transporteurs profitent de l’absence de contrôle pour se lancer dans une guerre des tarifs sans merci. Ceci passe par une augmentation des fréquences et une qualité de service réduite au strict minimum.
L’economiste
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