Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue « l’boufa » qui détruit les jeunes marocains en silence.
Alors que les revenus du trafic de drogue en provenance du Maroc et d’autres pays s’établissent à 30 milliards d’euros par an en Belgique, la justice belge n’a connaissance que de 11,5 millions.
"Selon les estimations les plus optimistes, seuls 10 % des importations seraient interceptées, ce qui porte le chiffre d’affaires annuel total de la cocaïne transitant par la Belgique, à la somme astronomique de 30 milliards d’euros. Même s’il ne s’agit que d’une estimation grossière, ces chiffres sont révélateurs de l’importance des activités de blanchiment liées au trafic de drogue", indique le rapport annuel de la cellule de traitement des informations financières, encore appelée cellule anti blanchiment.
Or, les dossiers transmis à la justice belge par la cellule anti blanchiment, ne fait mention que de 11,51 millions d’euros provenant du narcotrafic et répartis sur 127 dossiers, rapporte L’Écho. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette situation ? Selon la cellule anti blanchiment, l’argent de la drogue peut être dissimulé dans d’autres dossiers, notamment de fraude sociale ou fiscale.
"On a par exemple identifié 151 millions d’euros dans des dossiers de ‘criminalité organisée’. Les sommes détectées provenant du narcotrafic viendraient davantage des petits dealers que du sommet des organisations criminelles", explique-t-on. Ce n’est qu’une raison mineure, car la principale raison réside en ce que ces milliards d’euros sont blanchis par des différents canaux.
Il s’agit des crypto devises et des nouveaux moyens de paiement ; transport de cash ; sociétés-écrans actives dans des secteurs brassant beaucoup de cash ; transferts vers les Émirats Arabes Unis, le Maroc et la Turquie, investis ensuite dans l’immobilier -via de nombreux détours- en Belgique ou à l’étranger ; constructions diverses pour noyer l’argent sale parmi des transactions commerciales ordinaires (internationales) ; jeux de hasard…, est-il précisé.
En conséquence, ces fonds échappent à la vigilance des systèmes de détection anti blanchiment.
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