Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

6 novembre 2024 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

La situation sécuritaire au Maroc est « normale et maîtrisée », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans son rapport d’activités, notant que 641 900 affaires de crimes et infractions ont été enregistrées au cours des sept premiers mois de cette année. Les affaires d’atteinte aux personnes et aux biens représentent quant à elles près du 47 % du total des affaires enregistrées au niveau national. Le rapport indique aussi que la criminalité est plus concentrée en zone urbaine (69 % des crimes et infractions) que rurale (31 %).

À lire : Criminalité au Maroc : les chiffres

Grâce aux efforts des autorités locales et des services de police, 91 % des affaires ont été réglées, ce qui a permis l’arrestation et la poursuite devant les tribunaux de 471 550 personnes, dont des mineurs (4 %). Malgré ces efforts encourageants, les Marocains continuent de se sentir en insécurité, relève le ministère de l’Intérieur, soulignant que ce sentiment d’insécurité exprimé par les citoyens « ne correspond pas parfois à la réalité de la criminalité, car l’exagération qui accompagne la perpétration de certains crimes ordinaires, la prolifération de rumeurs et la manière dont ces crimes sont traités par certains médias contribuent à élever le niveau de ce sentiment sans qu’il soit appuyé par des données objectives ».

À lire : Maroc : la criminalité a baissé de plus de 30 % en 2022, selon la DGSN

Les services de police ont mené et continuent de mener une lutte implacable contre le port d’armes blanches menaçant la sécurité, le trafic de substances hallucinogènes et de drogues, les vols à l’arraché dans les espaces publics, et les crimes commis à proximité des établissements scolaires. Aussi, la lutte a-t-elle été implacable contre les nouvelles formes de drogues comme le « boufa » ou le « crack ». Entre le 1ᵉʳ janvier 2020 et le 31 juillet 2024, « environ 780 affaires liées à la drogue “boufa”, ayant conduit à l’arrestation de plus de mille personnes et à la saisie de plus de 13,9 kilogrammes de cette drogue » ont été enregistrées.

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