Dans une lettre ouverte, une dizaine d’associations dont l’Instance nationale de la jeunesse et de la démocratie (INJD), l’Institut Prometheus pour la démocratie et les droits humains, la Ligue marocaine pour la défense des droits humains (LMDH) et le Forum marocain des jeunes journalistes (FMJJ), ont critiqué la politique des visas des pays européens, et particulièrement de la France.
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« Le droit à la libre circulation est pris en otage », dénoncent les associations qui rappellent que la mesure prise par la France de réduire de 50 % les visas accordés aux Marocains est « une mesure de représailles régressive » et une « punition inadmissible ». Elles déplorent « l’inflation procédurale et la multiplication des catégories et sous-catégories organisées en cas, qui plombe les procédures de demande de visas en les rendant plus caduques, opaques et perméables à l’arnaque des services interposés pour le traitement des demandes ».
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Les associations attirent aussi l’attention sur les « délais d’instruction qui restent extrêmement variables » et les délais d’attente « interminables », de même que sur « le recours à des opérateurs privés qui se substituent à l’administration française, qui ne sont pas rémunérées par l’Etat français, mais bien par les postulants eux-mêmes ». Elles évoquent aussi le fait que « l’externalisation du traitement des dossiers des demandeurs de visas ne garantit pas totalement la protection et la sécurité des données personnelles et en particulier des identifiants biométriques ».