Comme en début de semaine, la mauvaise météo a contraint samedi les pilotes à dérouter plusieurs avions qui devaient atterrir à l’aéroport de Nantes vers Brest, La Rochelle et Bordeaux, après plusieurs tentatives d’atterrissage. « Un vol en provenance de Fez (Maroc) s’est notamment posé à Brest, deux autres venant de Lyon et Amsterdam sont finalement partis vers Bordeaux en fin de matinée », fait savoir francebleu. Le décollage nécessite des remises de gaz qui perturbent la tranquillité des habitants Rezé, situés juste en dessous des couloirs aériens. « Ils remettent les gaz en face de ma fenêtre », raconte Aurélie, qui habite entre la mairie et la Trocardière à Rezé, le long du ruisseau de la Jaguère, juste sous le couloir aérien.
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« Par temps humide, ça fait une sorte de caisse de résonance. C’est une vibration très basse qui se propage dans les murs, ça fait vibrer les murs de la véranda. Au début, on pense que c’est l’orage qui arrive, mais non. Les avions tentent d’atterrir, et on a seulement 3-4 min de répit entre chaque passage », se plaint-elle, ajoutant que son mari ne dort plus. « On met les boules Quies à partir de 6h du matin, et là, on est en train de changer la vitre. Le couvre-feu, de minuit à 6h, n’est souvent pas respecté. Il y a des décollages à 2h15 du matin, 2h30… Vous, quand vous passez au feu rouge, vous êtes en dehors des clous, les policiers ne se demandent pas si vous êtes passés à une ou deux secondes du feu, vous avez une amende ! Ici ce n’est pas respecté », déplore Aurélie.
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En tout, une quinzaine d’avions atterrit par heure à l’aéroport de Nantes l’été. Mais le vent qui vient de l’ouest complique l’atterrissage, les avions devant survoler Nantes. Dans ce sens-là, on note une absence de système de guidage de haute précision (ILS) implanté au niveau de la piste. Et dans cette configuration, les pilotes doivent voir le début de la piste pour pouvoir atterrir. En plus de cette contrainte, il y a eu un changement au niveau des règles d’atterrissage. En janvier, les services administratifs imposent aux pilotes de décider 90 mètres plus haut s’ils peuvent atterrir ou non.