Vaccin AstraZeneca : l’Etat marocain condamné à indemniser une victime

L’État marocain a été condamné à verser 250 000 DH à une professeure d’université victime d’effets secondaires liés au vaccin AstraZeneca. Le jugement a été prononcé en première instance en février, rapportent Médias24 et Hespress. Le tribunal administratif de Rabat avait été saisi en juin 2022. Selon Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé, l’indemnité s’avère nécessaire. « Oui, sans équivoque. Il faudrait d’abord prendre en charge ces victimes, rapidement et correctement, et si des séquelles persistent, il faut les indemniser ou leurs familles. L’indemnisation sert à rétablir les droits des patients par des procédures à l’amiable ou par la voie de la justice, explique-t-il. Les données épidémiologiques statistiques et le contexte général pourrait suffire en l’absence de preuve scientifique formelle de causalité entre l’administration du vaccin et la survenue de l’effet indésirable ».

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Mercredi, AstraZeneca a annoncé qu’il retirait de la vente son vaccin contre le Covid-19 Vaxzevria, l’un des premiers mis sur le marché pendant la pandémie en raison de la chute de la demande. Le géant pharmaceutique britannique avait été critiqué pour les effets secondaires de son vaccin. Dr Tayeb Hamdi fait savoir que Astrazeneca a reconnu que son vaccin pourrait engendrer dans de très rares cas un effet indésirable, le STT (Syndrome Thrombotique et Thrombocytopénie). « Cet effet indésirable est déjà connu depuis 3 ans. Quand il survient dans de très rare cas, c’est dans les 2 à 3 semaines après l’administration du vaccin et non des mois ou des années après. Les effets indésirables graves sont très rares et sont communs à tous les médicaments et à tous les vaccins sans exception », explique encore l’expert, ajoutant que la balance bénéfice risque de tous les vaccins anti Covid est toujours en faveur des vaccins qui ont sauvé des vies et continuent de le faire.

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Et de souligner : « Les très rares cas d’effets indésirables graves de la vaccination sont dans plusieurs cas entre 10 à 100 fois moins que la survenue de ces mêmes incidents en cas de maladie prévenue par ces vaccins ».