Noyade tragique de Mohamed : que s’est-il passé à Neuilly-sur-Marne ?

L’incident tragique s’est produit dimanche 15 juin. Malgré les panneaux interdisant la baignade dans la Marne, ainsi que les barrières installées pour limiter l’accès à la zone, Mohamed et cinq autres garçons se sont élancés de l’un des trois pontons du secteur. « Ce ponton est privé. Il est protégé par une barrière de plus de 2 mètres de hauteur qui est plus large que la passerelle », précise le maire Zartoshte Bakhtiari auprès du Parisien. Cet obstacle n’a pas empêché les six adolescents de se jeter à l’eau.

Les garçons ont été rappelés à l’ordre par l’un des employés municipaux présents lorsqu’ils ont regagné la rive. « Il leur a indiqué que c’était interdit et dangereux en raison du courant et que la police fluviale allait passer », détaille une source proche du dossier. Mais Mohamed et ses amis ne suivent pas son conseil et plongent une deuxième fois dans la rivière, alors que l’employé était occupé avec des clients. « Du chalet, ils n’ont aucune visibilité sur ce ponton », explique le maire.

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D’après un témoin présent sur la berge, « l’un des jeunes hésitait à se mettre à l’eau ». Il s’agissait de Mohamed, qui ne sait pas nager. Plus tard, un baigneur constate que « plusieurs adolescents sont en difficulté », développe la même source policière. Alerté, le personnel municipal lance une bouée de sauvetage, ce qui a permis à trois garçons de sortir de l’eau. Deux autres sont restés dans la rivière pour, disent-ils, « chercher leur pote ». Ils finissent par regagner la rive.

Mohamed est le seul qui manque à l’appel. Les sapeurs-pompiers de Paris interviennent rapidement. Après quelques minutes de recherches, ils repêchent le corps inanimé de Mohamed, retrouvé « à 4 mètres de profondeur ». Les tentatives de réanimation ont été vaines. L’adolescent était déjà mort. « Des sauvetages avaient déjà eu lieu, mais aucune noyade à ce jour », affirme l’édile de la ville, qui assure que des mesures seront prises pour éviter la survenue d’un nouveau drame.