
Carburants au Maroc : la baisse qui passe mal
Au Maroc, la baisse des prix des carburants est timide en dépit de la nette détente des cours de pétrole sur le marché international.
Au Maroc, la flambée des prix des carburants risque de durer en raison des fluctuations des prix du pétrole à l’échelle internationale, influencés par le conflit militaire entre l’Iran et Israël. Préoccupée, la députée du parti Fédération de la gauche démocratique, Fatima Tamni, interpelle la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
Les marchés internationaux ont enregistré une forte hausse des prix du pétrole, certains indicateurs ayant dépassé les 12 % d’augmentation, influencés par l’escalade continue au Moyen-Orient et les tensions géopolitiques croissantes, précise la députée Fatima Tamni dans une question écrite adressée à la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali. Elle explique que de telles évolutions des marchés mondiaux se répercutent souvent directement sur les prix des carburants sur le marché national et que cela « pèse lourdement sur les citoyens, tant en termes de hausse des prix des carburants que des augmentations qui en découlent sur un certain nombre d’autres produits de première nécessité ».
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Pour l’élue du parti Fédération de la gauche démocratique (FGD), « ce qui étonne l’opinion publique, c’est que les prix nationaux augmentent rapidement dès qu’il y a une hausse au niveau international, alors que nous ne constatons pas la même dynamique en cas de baisse des prix à l’échelle mondiale, ce qui soulève des interrogations sur les mécanismes de tarification et de contrôle des carburants au Maroc ». Elle s’interroge en outre sur le sort de la raffinerie « La Samir ». En ce contexte, le dossier de la raffinerie « La Samir » refait surface, ainsi que les appels « anciens, renouvelés et continus » pour sa remise en service, étant donné qu’elle constitue « une infrastructure stratégique gaspillée » qui aurait pu couvrir une grande partie des besoins nationaux en raffinage et réduire la vulnérabilité du marché intérieur face aux fluctuations des marchés internationaux, a indiqué l’élue FGD.
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Tamni cherche à connaître les mesures proactives que le département de Leila Benali envisage de prendre pour limiter l’impact des fluctuations des prix du pétrole à l’échelle internationale sur le marché national, ainsi que sur les raisons de l’absence de mise en œuvre d’un mécanisme souple permettant de répercuter les baisses des prix internationaux sur le marché local avec la même rapidité et efficacité que celles observées lors des hausses. Aussi, interpelle-t-elle la ministre sur la position du gouvernement concernant la remise en marche de la raffinerie « La Samir » dans le contexte actuel, qui « confirme la nécessité urgente d’une infrastructure nationale de raffinage préservant notre souveraineté énergétique et réduisant la dépendance vis-à-vis de l’étranger, un appel constant et renouvelé en faveur de cette demande ».
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