Coupe d’Afrique : mettre fin à la malédiction

L’équipe marocaine féminine de football s’est imposée comme une puissance montante sur le continent africain, parvenant à atteindre la finale de la Coupe d’Afrique à deux reprises : en 2022, face à l’Afrique du Sud (1-2) et lors de l’édition reportée de 2024 contre le Nigeria (2-3). Malgré cette performance, les Lionnes de l’Atlas peinent à réaliser leur rêve de décrocher le titre continental. Plusieurs raisons expliquent ces échecs successifs.

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D’abord, le manque d’expérience dans les matchs décisifs. Les joueuses marocaines ont du mal à gérer la pression lors des finales. Contre l’Afrique du Sud en 2022, l’équipe féminine marocaine avait été affectée par la pression du public et l’enthousiasme de l’adversaire, ce qui a conduit à une défaite 2-1. Face au Nigeria, les Lionnes ont livré une prestation remarquable, mais n’ont pas su concrétiser les occasions décisives, concédant une défaite 3-2. Les Marocaines devront participer davantage à des compétitions d’envergure pour développer leur capacité à gérer la pression.

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Ensuite, la force des adversaires. L’Afrique du Sud et le Nigeria sont des adversaires de taille. L’équipe nigériane est la plus titrée du continent avec 10 trophées sur 13 éditions. Affronter une équipe aussi expérimentée et tactique est un véritable défi. Les Lionnes de l’Atlas n’ont pas démérité en inscrivant deux buts, mais les Nigérianes ont su exploiter leurs erreurs défensives en fin de rencontre pour inscrire le but de la victoire. En 2022, l’Afrique du Sud a démontré une supériorité physique et tactique, parvenant à neutraliser le milieu de terrain marocain.

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Puis, les choix tactiques des entraîneurs. Ces positionnements sont déterminants lors des finales. Reynald Pedros n’avait pas réussi à imposer son style face aux Sud-africaines en 2022, manquant d’équilibre entre attaque et défense. Samedi, lors de la finale contre le Nigeria, les Lionnes de l’Atlas, sous les ordres de Jorge Vilda, ont séduit en première mi-temps avant de baisser en intensité en raison d’un retard dans les remplacements de certaines attaquantes, ce qui n’a pas permis à l’équipe de réagir aux assauts de l’équipe adverse.

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La pression du public est un paramètre à ne pas négliger dans ces échecs. Le fait que les finales en 2022 ou lors de l’édition reportée de 2024 aient été jouées au Maroc, a mis une pression supplémentaire sur les Lionnes. La grande attente du public marocain de les voir remporter le titre, a eu un impact négatif sur la performance des joueuses. Par ailleurs, les erreurs individuelles et défensives ont également contribué à ces défaites en finale de la CAN. Pour changer la donne, il est important de réorganiser et d’améliorer la préparation mentale et tactique des Lionnes afin de couronner leurs efforts de succès lors des prochaines éditions de la CAN.