
Maroc : le boom des appartements contraint les hôtels à revoir leurs tarifs
Au Maroc, une autre forme d’hébergement prospère au détriment des hôtels. Il s’agit des locations d’appartements touristiques qui ont pignon sur rue.
L’association marocaine de la protection des consommateurs a exprimé une vive inquiétude face à la diffusion sur les réseaux sociaux de publicités mensongères proposant des offres de location d’appartements en cette période estivale où la demande est forte.
Par la voix de son président, Hassan Ait Ali, l’Association met en garde contre ces agences immobilières en ligne qui exigent des avances financières pour des appartements inexistants ou qui n’ont rien à voir avec les images publiées. Ces pratiques frauduleuses constituent une violation des droits des consommateurs et des principes d’égalité de traitement et de transparence, indique l’association qui a insisté sur la nécessité d’adopter des textes normatifs pour encadrer le secteur des locations d’appartements meublés, de créer un registre national des loueurs privés et de renforcer les contrôles. Hassan Ait Ali a conseillé aux consommateurs d’éviter de payer toute somme d’argent sans garanties fiables, d’utiliser des plateformes de location agréées et connues, et de signaler immédiatement toute tentative d’escroquerie aux autorités compétentes.
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Tout en rappelant qu’aux termes de la loi n° 80.14 relative aux établissements touristiques et autres formes d’hébergement touristique, une licence d’exploitation est exigée pour louer un appartement, un avocat a précisé que la pratique observée chaque été dans les villes touristiques est illégale. Les propriétaires n’ont pas obtenu de licence d’exploitation et la plupart des maisons et appartements concernés ne respectent pas les conditions définies par la loi, a-t-il ajouté. Conséquence, « le citoyen se retrouve face à une mafia opérant en dehors du cadre légal, exploitant la faible capacité d’accueil des hôtels en raison de leur nombre limité, ainsi que le rejet des services hôteliers en raison de leurs prix exorbitants, ce qui crée une spéculation qui ne tient pas compte des conditions sociales et économiques des familles », explique l’avocat dans une déclaration à Al3omk.
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Pour mettre fin à ce phénomène, les autorités compétentes doivent veiller à l’application stricte de la loi et réorganiser le marché de la location touristique afin de garantir les droits des consommateurs. Car, la hausse exagérée des prix fait fuir les Marocains, a-t-il alerté. Un appartement qui devrait être loué à 40 000 dirhams est proposé à plus de 1 000 dirhams la nuitée. Dans le même temps, une chambre d’hôtel en Espagne ou en Europe en général peut coûter 200 dirhams (?!) la nuitée, ce qui pousse de nombreux Marocains à se tourner vers des pays européens où les services touristiques sont moins chers et de meilleure qualité pour profiter de leurs vacances.
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