
Maroc, nouvel eldorado industriel des constructeurs automobiles
Le Maroc devient un acteur incontournable de l’automobile en attirant de grands noms comme Renault et Stellantis. Plusieurs facteurs expliquent ce succès.
L’automobile sud-africaine perd du terrain au profit de l’automobile marocaine actuellement en pleine expansion.
Le Maroc affirme son attractivité dans le secteur de l’automobile. Avec un projet d’extension de son complexe industriel à Kénitra lancé le 16 juillet, Stellantis apporte un nouveau souffle à l’industrie automobile marocaine, note le magazine Jeune Afrique. Le constructeur a investi 1,4 milliard de dollars pour tripler sa capacité d’assemblage de moteurs et renforcer sa production de véhicules électriques. Le projet vise à renforcer et à intégrer l’usine de Kénitra dans les chaînes de valeur mondiales de Stellantis. Le Maroc mise sur ce projet pour augmenter sa production, passant de 700 000 véhicules en 2024 à un million en 2025. Les autorités marocaines apportent d’ailleurs leur soutien au constructeur à travers une exonération fiscale, un terrain gratuit et une aide à la formation.
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Selon les experts, l’extension de la zone industrielle de Kénitra et le renforcement de la présence de Stellantis transformeront l’industrie automobile du royaume, la diversité des marques de Stellantis permettant d’élargir l’éventail des ventes du Maroc sur les marchés local et mondial. De quoi permettre au Maroc d’écraser la concurrence croissante de l’Afrique du Sud, longtemps considérée comme une référence dans ce secteur sur le continent, mais dont l’industrie est aujourd’hui menacée. L’Afrique du Sud est certes restée en 2024 le plus grand centre de production et de consommation automobile en Afrique, mais elle souffre de la concurrence des importations chinoises, dont les ventes se sont accrues aux dépens de sept équipementiers locaux, tels que Mercedes-Benz et BMW, fait remarquer la publication.
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Les nouveaux droits de douane – taxes de 25 %, mises en place le 3 avril 2025-, imposés par les États-Unis, deuxième partenaire commercial de l’Afrique du Sud, produisent un impact négatif sur l’automobile sud-africaine. Ces taxes ont mis fin aux exportations de BMW et Mercedes-Benz vers les États-Unis. L’autre talon d’Achille : la transition vers les véhicules électriques. L’Afrique du Sud, qui risque de perdre 75 % de ses exportations si elle ne produit pas ce type de véhicules, notamment en raison de la décision de l’Union européenne et du Royaume-Uni d’interdire les voitures à moteur à combustion interne à partir de 2035.
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Pendant ce temps, le Maroc progresse. L’année dernière, ses ventes ont enregistré une forte croissance de 52 % en glissement annuel. L’ambition du royaume est de produire 100 000 voitures électriques par an d’ici 2025, mais aussi d’augmenter le nombre de stations de recharge, passant de 1 000 à 3 500 d’ici 2026. Si le Maroc est fortement intégré à l’Europe, l’Afrique du Sud se concentre elle sur le marché africain, son deuxième marché régional le plus important.
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