Faisant suite au récent véto imposé par Pedro Sanchez à tout achat d’armes provenant d’Israël, le ministère espagnol de la Défense a annulé la commande du lance-roquettes à haute mobilité SILAM, basé sur le système PULS, de fabrication israélienne, récemment acquis par le Maroc.
Le gouvernement espagnol avait alloué 700 millions d’euros pour l’acquisition du lance-roquettes SILAM, en remplacement des Teruel, retirés il y a une décennie. Ce système, capable d’atteindre sa cible à 40 kilomètres de distance, s’impose comme une arme essentielle pour la défense d’un territoire. Mais suite au véto de Sanchez à Israël, ce projet a été abandonné. « À ce jour, il n’existe plus aucun accord, aucun contrat, ni aucune relation entre les forces armées et l’État d’Israël », a déclaré Margarita Robles, la ministre espagnole de la Défense, devant le Congrès.
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Ces derniers mois, son département s’est employé à mettre fin à tout accord commercial avec l’État hébreu, y compris dans le secteur de l’armement, fait savoir Vozpopuli. Depuis le retrait du lance-roquettes Teruel, de fabrication espagnole, l’Espagne était à la recherche d’un nouveau système de dernière génération pour renforcer ses forces armées. C’est ainsi qu’est né le projet SILAM dont le développement a été confié à un consortium formé par Rheinmetall Expal Munitions et EM&E. Le SILAM devrait être conçu sur la base du lance-roquettes PULS, développé par le fabricant israélien Elbit Systems.
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Pendant ce temps, le Maroc a récemment acquis et testé le lance-roquettes PULS israélien. Le royaume et Israël ont renforcé leur coopération militaire depuis la normalisation de leurs relations en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham. Malgré les récents appels à rompre les liens avec Tel-Aviv en raison de la guerre à Gaza, Rabat maintient cette coopération, conscient des enjeux stratégiques et sécuritaires dans la région.