
À Tanger, une usine victime de deux incendies troublants en deux ans
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La police mène une enquête pour déterminer si l’incendie du domicile d’Ikram en pleine nuit à Molenbeek-Saint-Jean est un énième épisode de violence dans un conflit qui perdure entre influenceurs et influenceuses bruxellois.
L’incendie est survenu dans la matinée de vendredi. Un « homme a bouté le feu à une habitation habitée avenue Edmond Gandries à Molenbeek-Saint-Jean », rapporte La Dernière Heure. « Vers 6 heures, la police a été appelée pour un incendie. Sur place, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un cocktail Molotov. Le feu avait déjà été maîtrisé. Aucun blessé n’est à déplorer. Le suspect a pris la fuite et fait l’objet de recherches actives. Le parquet a été informé et a ouvert une enquête pour incendie volontaire. Un expert en incendie s’est rendu sur les lieux », détaille le parquet de Bruxelles.
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La cible du suspect est le domicile d’Ikram, une mère de famille qui vit avec ses quatre enfants. D’après la vidéosurveillance de l’habitation, le suspect semble se filmer en train d’allumer à plusieurs reprises un engin incendiaire devant la porte d’Ikram. « C’est le moment de la prière, je m’apprêtais à me lever et j’ai entendu un gros “boum”. À mi-chemin dans les escaliers, j’ai vu qu’il y avait le feu et qu’on ne pouvait pas passer par là, nous décrit Ikram. J’ai été prise de panique, j’ai tiré mes enfants jusque ma chambre et on s’est réfugié près de la fenêtre. On a hurlé, hurlé ! », se souvient-elle.
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Dans la foulée, ses voisins sont rapidement intervenus pour les évacuer de l’habitation avec une échelle. Ikram semble connaître le motif de cet incendie volontaire. « Il est resté 20 minutes devant ma maison à essayer de mettre le feu […]. J’ai des problèmes avec des influenceurs depuis six ans. Tout cela a vite dégénéré quand mon frère s’en est mêlé, mais je suis restée à l’écart de tout ça. Mais j’ai toujours été visée par les menaces. L’année dernière on a tagué ma façade, puis on a tiré dessus », relate Ikram. Elle ajoute qu’elle a déposé une plainte, et que tout ça est entre les mains de la justice maintenant.
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Suite à l’incendie, la police a ouvert une enquête pour déterminer si l’incendie est un énième épisode de violence dans un conflit qui a débuté il y a six ans entre influenceurs et influenceuses bruxellois. La création en 2019 par Ikram d’un groupe Facebook visant à dénoncer « les influenceuses et leurs arnaques » en est l’élément déclencheur. Plusieurs influenceuses locales n’ont pas tardé à exprimer leur colère. Il s’ensuivit une véritable guerre numérique sur les réseaux sociaux : lives d’insultes et de menaces, une incitation à la haine contre Ikram. Les photos de sa famille ont été diffusées. Une étudiante infirmière dérobe et transmet à l’une des influenceuses le dossier médical d’Ikram, qui a fini sur les réseaux sociaux.
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À l’été 2023, l’affaire prend une autre tournure, après que Mourad, le frère d’Ikram, a appelé ses followers à incendier l’habitation de l’influenceuse qui a divulgué ses informations médicales. Deux individus cagoulés ont, dans la nuit du 25 au 26 août 2023, jeté un engin incendiaire sur la porte de la maison de sa mère à Ninove. La victime et ses deux enfants ont été sauvés par des voisins vigilants. La justice examine le dossier. Cette influenceuse et l’infirmière, ainsi que l’ex-compagnon d’Ikram, ont été condamnés pour harcèlement et de menaces en février 2024. Ikram et deux autres influenceuses ont, elles, bénéficié d’un acquittement. Quant à Mourad, il a été condamné à six ans de prison dans un procès distinct. Selon le tribunal, il a commandité l’incendie volontaire. Les deux procédures sont en appel, nous revient-il.
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