
Marrakech, ville fantôme
Le confinement décrété pour contrer la pandémie du COVID-19 au Maroc est globalement respecté dans la ville de Marrakech. La ville ocre s’est muée en ville fantôme ou presque.
L’épidémie de coronavirus tend à rapprocher l’économie marocaine de la récession. À Marrakech, le tourisme est déjà sinistré.
Plus de 10 000 annulations ont été déjà enregistrées par les professionnels du tourisme de Marrakech à cause du coronavirus, rapporte L’Économiste. Le 2 mars dernier, l’Association de l’industrie hôtelière (AIH) de Marrakech/Safi a organisé une réunion de crise regroupant ces professionnels, afin de prendre des mesures anticipatives.
S’exprimant à cette occasion, le président Salaheddine Naciri a appelé à la cohésion et à la vigilance, sans céder à la panique. Plus que l’épidémie et les conséquences de cette maladie, ce sont les fake news qui risquent de faire souffrir la destination et l’économie, commente Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière.
Ensemble, les professionnels du tourisme ont créé une cellule de crise à Marrakech pour remonter l’information concernant les annulations et suivre de près les chiffres. Leur souhait, c’est que les autorités sanitaires et sécuritaires se joignent à cette cellule.
Il faudra attendre juin ou juillet pour la visibilité des marchés émetteurs avant les vacances d’été. Ce qui pourrait provoquer une récession au cours de cette période. Toutefois, l’optimisme gagne certains cœurs. "Il y a eu le Sras, Ebola, les attentats terroristes. Marrakech a toujours montré sa résilience", laisse entendre un expert, membre de la cellule de suivi et de communication.
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