Difficile ramadan pour les personnes seules

Les musulmans de France vont passer un ramadan très particulier. À cause du covid-19 et de la mesure de confinement en vigueur, les rassemblements sont interdits. Impossible de se voir en famille ou entre amis pour partager l’Iftar. Les 5 à 9 millions de fidèles en France ne pourront pas se rendre à la mosquée. Face à cette situation, le Conseil français du culte musulman (CFCM) propose une alternative, rapporte huffingtonpost.fr.

Le CFCM propose que son site et sa chaîne YouTube deviennent des lieux de ressourcement. Pour cela, il a lancé un appel aux membres de la communauté pour y contribuer à travers des récitations du Coran, des invocations, des interventions écrites ou orales. Il s’agit de miser sur tout ce qui peut constituer une alternative à la rencontre physique dans les mosquées. Pendant ce ramadan en confinement, Internet pourrait devenir un précieux allié pour partager quelques moments de convivialité, pour certaines prières mais surtout pour l’Iftar, a insisté le CFCM. Les repas virtuels sont encouragés par le CFCM. Mohammed Moussaoui déconseille fortement aux familles de se regrouper. Il les exhorte plutôt à respecter les règles de confinement, et les encourage à retrouver une convivialité qui peut se partager via les écrans et les réseaux sociaux.

Ils sont très nombreux les fidèles musulmans de France qui ne pourront pas vivre les retrouvailles et la communion qui ont toujours caractérisé le mois sacré de Ramadan. Jalil, un jeune marocain, se désole de la situation. Comme lui, Layla Comstock, une musulmane en Pennsylvanie, aux États-Unis. Ils sont obligés de passer le Ramadan seuls, sans la famille et les amis. Internet et les réseaux sociaux seront mis à contribution, pour gérer la situation.

Le confinement a bouleversé les rituels du ramadan. Pour pallier cette situation, le CFCM a énoncé des recommandations et mis en place des ressources en ligne. Il préconise la distribution de repas répondant aux restrictions en vigueur, mais de commun accord avec les autorités locales. Un appel à l’entraide entre les différents acteurs associatifs est envisagé.