Espagne : 90 % des élèves musulmans n’ont pas accès à l’éducation islamique
En Espagne, 90 % des élèves musulmans n’ont pas accès aux cours de religion islamique, selon les données de l’Union des communautés islamiques d’Espagne (UCIDE).
Castille-et-León : la majorité de la communauté musulmane est marocaine
Plus de la moitié de la communauté musulmane de Castille-et-León, composée de près de 46 000 personnes, est d’origine marocaine. Une population musulmane qui a presque quadruplé en 15 ans.
La communauté musulmane de Castille-et-León représente 1,9 % de la population de la Communauté, selon l’étude démographique de la population musulmane réalisée par l’Union des communautés islamiques d’Espagne (UCIDE) et l’Observatoire andalou. Sur les 45 780 musulmans de Castille-et-León, 16 125 sont espagnols (35,2 %) et le reste, soit 29 655, sont des étrangers dont plus de la moitié sont d’origine marocaine (23 156), fait savoir ABC.
La communauté musulmane de Castille-et-León est aussi composée d’Algériens (1 402), de Sénégalais (1 056), de Pakistanais (1 045), de Maliens (593), de Nigerians (330), de Gambiens (228), de Guinéens (198) et des ressortissants du Bangladesh (183). Par province, Burgos est en tête avec 8 800 musulmans, suivie de Valladolid avec 7 587, León (6 991), Ségovie (5 554), Avila (5 153), Salamanque (4 319), Soria (3 367), Palencia (2 693) et Zamora (1 316).
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L’autre raison de l’augmentation de la population musulmane, après le flux important de migrants du Maroc et de l’Algérie, c’est la naissance d’enfants de migrants résidant en Espagne. Mais l’intégration des musulmans reste une question entière, souligne Mohamed El Mizeb, le président de la Fédération des communautés musulmanes de Castille-et-León, qui milite depuis des années pour la construction d’un cimetière musulman dans la Communauté.
L’autre problème auquel sont confrontés les musulmans de Castille-et-León est la création et l’entretien des mosquées dont l’intégralité des dépenses afférentes est actuellement prise en charge par des contributions privées. Abondant dans le même sens, Mohamed Chograni, secrétaire de la communauté islamique Attaqwa de Burgos, demande un financement public des mosquées afin de les rendre moins dépendantes des fonds étrangers. Il demande aussi de promouvoir l’éducation islamique dans les écoles.
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