Le père de famille qui a lynché l’agresseur présumé de sa fillette de six ans en compagnie de ses trois amis a exprimé des regrets devant le tribunal correctionnel de Roanne. Il encourt 18 mois de prison.
« Je ne le referai pas, c’est inacceptable. Je sais qu’on n’a pas à se faire justice soi-même, mais je me suis défoulé. J’ai pété un câble. Comment réfléchir dans ces moments-là ? », a lancé le père de famille lors de l’audience. Le procureur de Roanne, Abdelkrim Grini, a requis 18 mois de prison dont 6 à 9 mois avec sursis probatoire de 2 ans contre lui, une peine aménageable, rapporte BFMTV. Il a également réclamé 1 an dont 6 mois avec sursis et 2 ans dont un an avec sursis contre deux autres prévenus. Le quatrième prévenu a bénéficié d’une relaxe, le procureur n’étant pas sûr de son implication.
À lire : France : voulant se faire justice lui-même, un Maghrébin se retrouve devant le tribunal
Les faits se sont déroulés dans la nuit du jeudi au vendredi 21 octobre. La mère de la fillette de six ans se trouve face à face avec un adolescent de 16 ans sortant de la chambre de son enfant. Elle le soupçonne de lui avoir fait subir des attouchements. Le lendemain, le père et ses trois amis croisent le chemin du suspect la nuit, le rouent de « coups de pied », de « coups de poing » et le fouettent « à l’aide d’un câble électrique alors qu’il gisait au sol », avant d’appeler la police. L’adolescent « avait le corps lacéré. Les médecins lui ont délivré 10 jours d’ITT », avait fait savoir le procureur de la République de Roanne.
Aller plus loin
Le procès d’un père de famille et de ses trois amis s’ouvrira devant le tribunal correctionnel début 2023. Ils sont soupçonnés d’avoir roué de coups un adolescent de 16 ans,...
Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné un quadragénaire à 10 ans de prison pour avoir agressé et braqué une personne âgée à son domicile, à Vergèze, dans le Gard.
Un jeune homme de 21 ans, d’origine marocaine, a été violemment agressé dans une zone de loisirs de Calahonda. Il a été admis dans un état critique à l’unité de soins intensifs...
Une Marocaine, employée domestique sans contrat à Ceuta, a été acquittée en 2019 après avoir été injustement accusée par son employeur de vol de bijoux d’une valeur de 60 000...
Ces articles devraient vous intéresser :
