Glovo va-t-elle salarier ses livreurs à domicile au Maroc ?
En Espagne, Glovo, l’entreprise de livraison de repas à domicile par application mobile, également présente au Maroc, a été contrainte de respecter le droit du travail.
Le tribunal correctionnel de Dieppe se penche sur l’affaire d’un réseau de travail illégal actif à Neuf-Marché qui a été démantelé près de Gournay-en-Bray. Les victimes sont des salariés agricoles venus du Maroc.
Cabane vétuste et sale qui sert de réfectoire, voire de dortoir, absence de sanitaires, horaires difficiles, salaire de misère duquel ils devaient retirer de quoi s’acheter à manger… Des salariés marocains ont vécu dans des conditions déplorables et ont été exploités par un réseau de travail illégal actif à Neuf-Marché. Ce réseau dont les membres sont des représentants de la communauté marocaine de la région d’Argenteuil sera, par la suite, démantelé près de Gournay-en-Bray, rapporte Actu.fr. Ils recevaient des sommes allant de 7 000 à 15 000 euros et promettaient de fournir aux Marocains un visa de travail leur permettant de venir sur le territoire français.
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Mardi, deux prévenus ont comparu devant le tribunal correctionnel de Dieppe. L’un âgé de 62 ans, est la tête d’une société créée spécialement par le second, âgé de 44 ans. Ils sont accusés d’avoir exploité des salariés agricoles marocains durant les périodes de confinement. Les conditions proposées aux ouvriers montrent « la volonté des prévenus de reléguer la vie de leurs employés à un état bestial, de survie. Ils ont voulu créer une activité pérenne d’esclavage moderne », a déclaré Étienne Thieffry, Procureur de la République.
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Il a réclamé 18 mois de prison dont 9 mois assortis d’un sursis probatoire de 2 ans et une amende de 20 000 € pour le plus âgé. Il a aussi requis 10 mois de prison avec sursis et une amende de 5 000 € pour le plus jeune. En outre, il demande pour les deux une interdiction définitive de gérer toute société. Les prévenus « ont choisi des personnes vulnérables, les ont déracinées avant de les exploiter. On leur promet l’eldorado et on leur offre l’enfer », souligne l’avocate Benoist. Elle réclame 37 469,85 € de dommages-intérêts à l’encontre du sexagénaire et 56 204,25 € contre le quarantenaire. Ces sommes devront être versées à la Mutualité Sociale Agricole.
Aller plus loin
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