Caixabank a-t-elle « arnaqué » des saisonnières marocaines ?
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L’Association andalouse des droits de l’homme (APDHA) vient de publier son rapport 2022 sur la situation des droits de l’homme aux frontières. Cette année, le rapport s’est appesanti sur la situation des femmes migrantes, notamment les Marocaines.
Dans ce document, l’APDHA dénonce les violations des droits des femmes migrantes aux frontières terrestres ou lors des voyages par voie maritime. Selon les données contenues dans le rapport, au moins 10 femmes sur 100 ont péri ou disparu en mer en 2021 en tentant d’immigrer en Espagne. Ce taux élevé de décès des femmes tient au fait que ces dernières, souvent enceintes ou accompagnées de leurs enfants, ont du mal à se sauver et à sauver leurs progénitures en cas de naufrage des bateaux de fortune qui les transportent.
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Au-delà des risques sécuritaires inhérents au transit migratoire, le rapport met également l’accent sur les violations des droits subies par les femmes à la frontière, notamment les arrestations arbitraires. « Il faut reconnaître que la migration est pour de nombreux jeunes et femmes une option pour survivre et affronter les contextes d’agressions physiques, psychologiques, sexuelles ou structurelles qu’eux-mêmes, leurs familles ou leurs communautés vivent », explique l’APDH.
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Et d’ajouter : « La condition de discrimination multiple, d’irrégularité et de manque d’accès aux pleins droits avec laquelle nous accueillons les voyageurs, est un point de départ pour continuer à perpétuer et légitimer d’autres violences », déplore l’association qui a également exposé la situation des femmes dans les Centres de détention pour étrangers (CIE), celle des saisonnières ou encore celle des femmes-mulets « qui continuent de subir une situation instable du fait de la crise sanitaire et de la fermeture des frontières ».
Le rapport prévient par ailleurs que ces inégalités génèrent des situations de précarité, comme c’est le cas des mères célibataires au Maroc ou des femmes qui travaillent dans les usines textiles.
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