Les frères Reda partagent leur passion équestre

1er octobre 2008 - 12h11 - Belgique - Ecrit par : L.A

L’Académie équestre Reda ouvrira ses portes au public, ce dimanche. Chkimbo et Khalil Reda présenteront leurs numéros de théâtre équestre. Ces deux frères au parcours étonnant se sont installés à Perwez, il y a près de dix ans.

Ecole, lieu d’entraînement et de spectacle, manège et même résidence, cette bâtisse et ses trois hectares de terrain situés le long de la chaussée de Charleroi à Thorembais-les-Béguines (Perwez), cumule les fonctions.

Khalil et Chkimbo Reda se sont implantés ici en 1999, pour y installer leur académie équestre. Les frères Reda feront visiter leurs installations ce dimanche entre 10 et 16 heures dans le cadre de l’opération "La Wallonie au galop", initiée par le ministre wallon de l’Agriculture et qui a pour objectif de mettre en lumière le secteur équestre wallon.

Les deux frères feront aussi la démonstration de leur art et présenteront des numéros de spectacle équestre. "Ce que nous faisons, c’est du théâtre équestre, c’est plus du théâtre que de l’équitation , explique Chkimbo Reda, 36 ans. C’est magique, féerique. Il y a des musiciens, des danseurs... C’est un show !" Les spectacles des frères Reda mêlent voltige, monte en amazone, travail aux longues rênes ou en liberté... Les deux cavaliers conçoivent les chorégraphies, les lumières, les costumes, et prennent même en charge des numéros comiques.

Mais ils ne jouent pas seuls. Ils possèdent une troupe de 14 cavaliers polyvalents, qu’ils ont eux-mêmes formés. "Tous nos artistes sont nos élèves, anciens ou actuels", précise Chkimbo Reda. Car le site, avec son manège, ses pistes extérieures et ses boxes, est également une école d’équitation, où Chkimbo et Khalil enseignent aussi bien la monte classique que la voltige, à tous niveaux. Y compris aux débutants : "Plus ils sont au point zéro, mieux c’est pour nous : on pourra mieux les aider à avancer" , explique Khalil, 30 ans. Les deux frères, eux, ont commencé à monter à l’âge de 7 ans, alors qu’ils étaient encore au Maroc. Ils furent recueillis par un "père adoptif" qui accueillit 10 enfants de 7 à 25 ans tous Marocains qui créèrent une académie équestre. Ils arrivent au début des années 90 en Belgique, avec juste "une selle de voltige et un jeans" , se souvient Khalil. "Partis de rien", ils créent une académie près de Charleroi, et partent aussi en tournée dans de nombreux pays d’Europe, avec leurs spectacles équestres, avant de décider de se concentrer sur les spectacles en Belgique, où ils jouent dans de grands halls d’exposition ou des manèges. Les deux frères ont également réalisé des cascades équestres pour des films et continuent à participer à des publicités pour de grandes marques, où ils dirigent des chevaux. Un parcours très romanesque, concède Chkimbo. "Mais tout est vrai. D’ailleurs, cela fait dix ans qu’on nous demande d’écrire un livre..."

Les frères préfèrent se consacrer à leur spectacle, "une passion qui leur tient à cœur" , mais aussi leur école, leur famille - leurs quatre enfants jouent d’ailleurs tous déjà dans les spectacles - et évidemment leurs chevaux. Ils en ont une trentaine, avec lesquels ils ont établi une relation de "complémentarité" . "La relation avec le cheval, quand on fait de la voltige, c’est super important. Le cheval est libre de faire ce qu’il veut : lorsqu’on lâche les rênes pour faire notre acrobatie, il doit assurer sa part du travail. Ce n’est donc pas le numéro du cavalier ou celui du cheval, mais celui des deux ", note Khalil. De plus en plus d’élèves demandent à apprendre ces techniques du spectacle équestre. C’est d’ailleurs face à cette demande, que Chkimbo et Khalil Reda ont songé à mettre sur pied le concours "Equistar", inspiré des télé-crochets pour jeunes chanteurs. Il s’agirait pour les cavaliers de se présenter avec un numéro devant le public. Ce dernier serait chargé de juger les candidats. A la clé pour les six meilleurs : des prix, mais surtout la possibilité de prendre part, en tant qu’artistes, à un spectacle des Reda. Si tout se passe bien, les sélections devraient avoir lieu en mai et le spectacle en octobre. Mais Chkimbo et Khalil Reda ont un autre grand rêve : construire un bâtiment juste derrière le manège actuel, qui peut tout de même accueillir jusqu’à 500 personnes lors des spectacles. Ce bâtiment servirait de "théâtre permanent" pour leurs spectacles et leurs cabarets.

Source : Libre Belgique - Sophie Devillers

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Sujets associés : Belgique - Spectacle - Equitation

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