Un couple marocain et ses trois filles mineures âgées de 12, 8 et 5 ans sont arrivés clandestinement à Pampelune en provenance du Maroc il y a un mois, cachés dans une remorque chargée de légumes. Sans ressources ni aide, ils sont à la rue depuis...
L’affaire avait fait grand bruit l’année dernière. Un journal régional avait assimilé les Subsahariens qui « envahissent » Tanger, à des « criquets noirs ».
Cette image, pour le moins condamnable n’en reflète pas moins, aux yeux des Subsahariens, leur situation sur le territoire marocain. S’estimant victimes d’actes et de gestes racistes, vivant en marge de la société, ils proclament, à cor et à cri, que les Marocains sont xénophobes, qu’ils les méprisent et les rejettent.
Dans les faits, la réalité est tout autre. Les Subsahariens, qui viennent au Maroc dans l’espoir de migrer, clandestinement, vers l’Europe, n’arrivent pas à concrétiser leurs rêves. Sans papiers, sans formation et parfois sans instruction, ils viennent renforcer les rangs des laissés-pour-compte.
Dans les grandes villes du Royaume, ils sont des milliers à vivre dans une grande précarité, à subsister grâce à la générosité des Marocains. A la recherche de l’Eldorado européen, les Subsahariens se retrouvent bloqués au Maroc.
C’est ce qui est arrivé tout récemment aux 15 Gambiiens et aux 89 Sénégalais qui ont été rapatriés dans la nuit du 14 au 15 août, à partir de l’aéroport de Laâyoune, à destination de Banjul et Dakar.
Pour toutes ces personnes et pour les 401 candidats à l’émigration clandestine interpellés depuis le début de l’année, le rêve de l’Eldorado européen s’est évaporé aux portes du désert.
Khadija Alaoui - Libération
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