Le projet de développement et d’expansion de l’aéroport Ibn Batouta, vise à contribuer au développement touristique et économique de la ville de Tanger. La commune apporte une contribution financière.
Des négociations sont en cours entre Royal Air Maroc "RAM" et les constructeurs mondiaux Boeing et Airbus pour le renouvellement de la flotte de la Compagnie aérienne nationale. Un appel d’offres lancé récemment par la Compagnie marocaine suscite une concurrence féroce entre ces grands constructeurs internationaux. Si Boeing s’est imposé comme le partenaire historique de la RAM, Airbus exerce, en revanche, actuellement un forçing commercial et de marketing pour éjecter son principal concurrent et devenir le principal partenaire de la RAM, en particulier, sur le segment du long courrier.
Dans ce sens, Airbus a signé, en 2001, un contrat avec la RAM portant sur l’achat par cette dernière de quatre appareils. Deux ont été déjà livrés fin 2003, tandis que la livraison d’un troisième appareil est attendue fin 2006 et une autre vers le début de l’année 2007.
Lors d’une conférence organisée, mardi à Casablanca, les responsables d’Airbus, en l’occurrence M.Abdellah Sbai, vice-président des ventes pour l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Asie occidentale et M.David Dutresnois, directeur des ventes pour l’Orient ont mis le point sur la situation globale de leur multinationale et de façon précise sur le programme A350. Ils ont fait savoir, à cette occasion, qu’Airbus s’implique énormément pour obtenir des contrats avec la RAM dans le cadre du renouvellement de sa flotte qui connaît un vieillissement.
Ils ont précisé que leur entreprise entend se positionner surtout sur le long courrier en se basant sur leur nouveau "fleuron" l’A 350. Leur objectif consiste, d’après eux, à opérer un rééquilibrage avec l’autre partenaire. Pour les responsables d’Airbus, cet équilibre permettra à la compagnie aérienne nationale de gagner une économie d’échelle. Le scénario d’Airbus est qu’il remporte le segment long courrier tandis que le marché domestique et le moyen courrier continueront à être desservis par Boeing.
A en croire M.Abdellah Sbai, sa société détient un marché énorme pour les gros porteurs qui lui permet d’effectuer des vols avec plus de passagers sur un même appareil. D’après son raisonnement, les gros porteurs permettent de diminuer les coûts du transport par siège.
A noter qu’Airbus est née il y a 30 ans de la fusion des entreprises européennes Aerospatial Matra, Daimler Chrysler Aerospace, CASA et BAE System. C’est une entreprise à taille mondiale tout en jouissant d’une dimension européenne. Ses sites sont principalement implantés en Allemagne (Sade, Hamburg, Munich), Espagne (Madrid), Angleterre et en France surtout (Nantes, Toulouse, Saint Nazaire) où se situent tous les sites d’assemblage et le siège social (Toulouse). Les autres sites assemblent des parties des Airbus puis les envoient à Toulouse par voie aérienne (Belouga) ou routière selon la taille.
Par ailleurs, le fait marquant de l’année en cours, restera sans doute, le premier vol inaugural de l’A380Bourse : La Lydec ouvre 14% de son capital
qui a eu lieu le 27 avril. Ce vol a inauguré une campagne de plusieurs centaines d’heures de vols d’essai, qui débouchera sur la certification finale de l’appareil, l’année prochaine.
Il faut dire que c’est à Toulouse que se trouve le bureau d’étude des parties mises au point en France ainsi que les bancs d’essais. Cependant, 70% de la conception du dernier avion créé par Airbus, le gros porteur A380, a été réalisée dans les bureaux d’étude des équipementiers d’Airbus. Ces derniers sont des sous-traitants directs de l’avionneur qui fournissent des pièces complètes prêtes à assembler.
Latecoere, par exemple, fournit un tronçon du fuselage dont le dimensionnement et les calculs de résistances ont été effectués dans leur bureau d’étude.
Avec la sortie de l’A 380 et l’A350, Airbus s’installe confortablement sur le marché des avions d’une capacité supérieure à 650 passagers. Mais c’est avec l’A380 que ce constructeur compte attaquer les très gros porteurs.
Mohamed Kadimi - L’Economiste
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