Royal Air Maroc se plaint de la concurrence

14 novembre 2024 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Abdelhamid Addou, le PDG de Royal Air Maroc, appelle à une révision des accords de l’Open Sky (ciel ouvert) entre le Maroc et l’Union européenne, en vigueur depuis 2005. Ceci, en vue d’atténuer ses effets pervers sur la compagnie marocaine et garantir des conditions de concurrence plus équitables.

« En termes de régulation, il serait temps de revoir l’approche de l’Open Sky pour en faire un outil qui préserve la concurrence », a déclaré mercredi Abdelhamid Addou, lors d’une conférence organisée à Marrakech par le Conseil de la concurrence sur le thème « Neutralité, concurrence et accès au marché ».

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Le PDG de Royal Air Maroc (RAM) a rappelé à l’occasion que l’Open Sky « est une décision prise par l’État qui, en son temps, a été une décision extrêmement judicieuse, puisqu’elle a ouvert le champ à une multitude de compagnies aériennes qui viennent dans notre pays », notant que cette décision a contribué au développement du tourisme et de l’aviation au Maroc.

Toutefois, cette ouverture a également créé des difficultés à la compagnie aérienne marocaine, fait-il observer, soulignant que la RAM « est l’entreprise publique qui a le plus de concurrents dans notre pays, une quarantaine de compagnies aériennes concurrentes. Il n’y a aucun autre secteur qui a ouvert, de cette manière, la concurrence ».

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« Quand nous essayons d’ouvrir de nouvelles lignes en Europe, c’est beaucoup plus compliqué. On parle d’“Open Skies and Close Airport” », a-t-il affirmé, dénonçant une politique déséquilibrée qui offre un accès large du marché africain et marocain aux compagnies européennes et impose des restrictions en Europe aux compagnies aériennes du Sud.

Le patron de RAM estime que « nous sommes dans un exercice à géométrie variable, et il serait temps qu’on respecte un peu plus les entreprises du Sud et que, quand on parle de concurrence, ce soit une concurrence réelle et humaine », appelant à négocier la révision des accords de l’Open Sky, comme l’ont fait la Tunisie ou l’Égypte.

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