
Automobile : le Maroc fait trembler l’industrie espagnole
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Les constructeurs automobiles européens subissent de plein fouet les effets de l’application de la réglementation interdisant la production de moteurs à combustion interne d’ici à 2035, sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 16 milliards d’euros. Pour arrêter la saignée, ils préfèrent investir au Maroc.
La quasi-totalité des constructeurs automobiles européens sont en grande difficulté depuis l’entrée en vigueur de cette réglementation européenne en faveur de la voiture électrique. Leurs actions ont considérablement chuté au dernier semestre de l’année 2024, avec une baisse de 2,49 % pour Renault, 32,4 % pour Stellantis, 22,7 % pour Ford, 16,9 % pour Mercedes Benz, 16,4 % pour Volkswagen et 11,4 % pour BMW.
En cause, la faible demande des véhicules électriques par rapport aux véhicules ordinaires. Un faible engouement qui s’explique par le prix élevé de ce type de véhicule, l’absence ou l’insuffisance de points de recharge, la difficulté d’utilisation et la dévaluation presque totale du véhicule après huit ans d’utilisation, renseigne La Razon.
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En 2026, l’UE imposera une nouvelle réduction des émissions de CO₂ de 20 % à 93,6 grammes par kilomètre parcouru. Une mesure difficile à respecter par les constructeurs européens qui seront contraints de produire plus de voitures électriques. Pour le moment, la solution trouvée par les constructeurs pour contourner cette difficulté est d’aligner les prix des voitures à combustion sur celui des voitures électriques.
Cette mesure entrainera à coup sûr une baisse des ventes de véhicules et des pertes de milliers d’emplois en Europe. C’est pourquoi les constructeurs envisagent d’implanter leurs sites de production en Afrique et notamment au Maroc, ou en Amérique, où les coûts de main-d’œuvre et de transport sont abordables. Stellantis par exemple a prévu de doubler la capacité de production de son usine de Kenitra au Maroc à 400 000 unités par an.
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