Les avocats produits au Maroc sont très prisés en Europe en raison de plusieurs avantages concurrentiels. Mais le royaume a désormais un redoutable concurrent.
« Nous faisons surtout face à la concurrence de la Colombie, avec qui on partage la même fenêtre d’exportation », affirme à Médias24 Abdellah Elyamlahi, président de la Morocco Avocado Association (MAVA). Le Maroc a exporté environ 60 000 tonnes produites lors de la campagne précédente, soit 90 % de sa production totale estimée à 70 000 ha : 80 % vers l’Europe et 20 % vers la Russie. Sa concurrente, la Colombie, a elle, exporté près du double, vers plus de 30 pays. Une récolte destinée à l’Amérique du Nord et à l’Europe.
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Le Maroc mise sur sa proximité avec l’Europe, la qualité de ses fruits, ainsi que l’expansion de la superficie cultivée pour réduire cet écart. « La production avec l’Europe est un avantage considérable, car nous pouvons livrer en quelques jours, contrairement à nos concurrents sud-américains qui mettent environ trois semaines, avec des prix susceptibles d’augmenter pendant ce délai (en raison des fluctuations des taux de change entre les devises des pays exportateurs et des pays importateurs, NDLR) », explique Elyamlahi.
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Le royaume produit différentes variétés d’avocat : les avocats lisses comme le Zukano et la Fuerte, récoltées entre les mois de juin et août et les variétés principales comme la Hassa, récoltées entre octobre et avril. « Cette année, on s’attend à ce que la variété Hass soit productive en raison des conditions climatiques favorables et d’une première floraison réussie à la fin février », assure le président de MAVA. Il ajoutera : « Les arbres existants ont un meilleur rendement qui devrait atteindre en moyenne 10 tonnes par hectares. » De quoi favoriser la hausse de la production totale. Il est attendu une production totale de 75 000 tonnes.
Aller plus loin
Le Maroc a enregistré une hausse record de ses exportations d’avocats en volume au cours de la saison et pourrait rééditer l’exploit au cours de la saison 2022/23 (juillet-juin).
La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse...
Malgré la sécheresse qui a touché l’extrême nord-ouest du Maroc, les producteurs marocains d’avocats s’attendent à une récolte exceptionnelle cette saison.
En raison de l’augmentation sans cesse croissante des productions du Maroc, d’Israël, d’Espagne, les prix de l’avocat ont chuté sur le marché européen de l’avocat.
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