Maroc : des stations de dessalement pour sauver l’agriculture

18 janvier 2024 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le ministère marocain de l’Agriculture a adopté le dessalement de l’eau de mer à des fins d’irrigation. Dans cette dynamique, le département de Mohamed Saddiki a prévu la construction de nouvelles stations de dessalement dans certaines zones agricoles.

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur « les programmes de dessalement de l’eau de mer destinés au secteur agricole », le ministre Saddiki a exposé les actions menées par son département dans ce domaine, rappelant la construction, sur une superficie de 15 000 hectares, de la première station de dessalement de l’eau de mer dans la région de Souss-Massa-Drâa à Chtouka, et la fourniture d’eau potable à la ville d’Agadir pour un coût de 4,4 milliards de dirhams, dont 1,585 milliard de dirhams de contribution de l’État.

À lire : Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Le chef du département de l’Agriculture a également rappelé la construction en cours dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, d’une station de dessalement de l’eau de mer alimentée par l’énergie éolienne, destinée à irriguer un nouveau périmètre de 5 200 hectares et fournir de l’eau potable à la ville de Dakhla et ses environs. D’un coût de 2,5 milliards de dirhams, dont 1,53 milliard de dirhams de l’État, cette station sera mise en service en juin 2025.

À lire : Maroc, premier pays de l’Afrique du Nord à investir dans le dessalement de l’eau

Mohamed Saddiki a en outre fait savoir que son ministère a lancé des études de faisabilité pour des projets d’irrigation par le dessalement de l’eau de mer dans certaines régions. En l’occurrence, il est prévu la construction, sur une superficie de 5 000 hectares, d’un bassin agricole et d’une station de dessalement d’une capacité de 47 millions de mètres cubes par an dans la région de Chbika dans la province de Tan-Tan. Le coût du projet est estimé à 2,2 milliards de dirhams.

Le ministre a aussi annoncé la création de nouvelles stations de dessalement dans les régions de l’Est, à savoir Taroudant, Tiznit, Guelmim, Boujdour, Essaouira/Chichaoua et El Oualidia, sur une superficie totale de 100 000 hectares.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Eau - Agriculture - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime - Mohamed Seddiki

Aller plus loin

Maroc : Nador accueille une méga-station de dessalement

Le Maroc vient de lancer les travaux de construction d’une station de dessalement d’eau de mer à Nador. D’une capacité annuelle de 250 millions de mètres cubes, elle sera dédiée...

Le plan ambitieux du Maroc pour ne plus manquer d’eau

Face à la pression croissante sur ses ressources en eau, le Maroc met les bouchées doubles pour développer des solutions innovantes. Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture,...

Face à la pénurie d’eau, l’Espagne opte pour la solution marocaine

Confrontée à une sécheresse sévère, l’Espagne envisage de construire des stations de dessalement d’eau, comme le fait déjà le Maroc qui souffre depuis six ans d’une pénurie...

Maroc : OCP va construire deux usines de dessalement de l’eau de mer

Le groupe marocain OCP va bénéficier d’un prêt de 2,2 milliards de dirhams, soit près de 200 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des stations de dessalement pour sauver l’agriculture

Le ministère marocain de l’Agriculture a adopté le dessalement de l’eau de mer à des fins d’irrigation. Dans cette dynamique, le département de Mohamed Saddiki a prévu la construction de nouvelles stations de dessalement dans certaines zones agricoles.

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Les Marocains paieront plus cher l’électricité

Les autorités marocaines ont décidé de relever les taux de TVA appliqués aux tarifs de l’électricité sur la période 2024-2026.

Le Maroc contraint de réorienter sa production agricole

Face à la sécheresse et au stress hydrique d’une part, et à l’inflation d’autre part, le gouvernement marocain est contraint de revoir sa politique agricole et alimentaire pour garantir l’eau et le pain.

Maroc : les amateurs de hammams vont être déçus

Face à la pénurie d’eau que connait le Maroc, les autorités ont décidé de prendre une décision choc concernant les hammams.

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.

L’export d’oranges marocaines menacé

La filière des agrumes au Maroc est confrontée à d’énormes difficultés liées à la baisse de production du fait de la rareté des précipitations, ce qui affecte sa présence sur les marchés internationaux.

Le Maroc traque tous les bateaux de pêche depuis l’espace

Le Maroc surveille par satellite tous les bateaux de pêche marocains et étrangers opérant au large des côtes marocaines, a récemment déclaré Zakia Driouich, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement...

Maroc : bonne nouvelle pour les amateurs de hammams

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a instruit les gouverneurs des régions et les préfets des préfectures et provinces du royaume pour que soit revue la décision de fermeture des hammams et des stations de lavage de voitures en fonction de...

Tomates : le Maroc dans le top 3 mondial

Le Maroc consolide sa position de troisième exportateur mondial de tomates. Grâce à son rapport qualité-prix avantageux, le royaume tente de dominer le marché européen.