lbtissame Lachgar, militante marocaine des droits des personnes LGBTQ+, également fondatrice du mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), dont la publication d’une photo d’elle portant un t-shirt affichant une phrase polémique sur l’Islam a provoqué un tollé général au sein de la population a été placée mardi en détention pour « atteinte à la religion islamique ».
lbtissame Lachgar paie cher pour son post controversé. Le parquet a annoncé son placement en détention mardi pour « atteinte à la religion islamique » après la publication sur les réseaux sociaux d’une photo jugée « offensante envers Dieu ». Elle avait publié fin juillet une photo d’elle portant un t-shirt affichant une phrase polémique (Allah est lesbienne ». Cette publication a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux au Maroc. Face à la polémique, Lachgar n’a pas reculé. « Au Maroc, je me balade avec des t-shirts avec des messages contre les religions, l’islam, etc. On fait des collages avec @MALImaroc Vous nous fatiguez avec vos bondieuseries, vos accusations. Oui l’islam, comme toute idéologie religieuse, est FASCISTE. PHALLOCRATE ET MISOGYNE », a-t-elle fulminé de colère sur X. Dans un autre post, elle s’étonne que cette phrase (Allah est lesbienne) lui vaut depuis 3 jours des milliers d’injures sexistes, de menaces de viol et de mort, des appels au meurtre, à la lapidation…
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Dimanche, la militante féministe a été arrêtée puis placée en garde à vue. Elle est « poursuivie pour atteinte à la religion islamique et placée en détention ». Selon l’article 267-5 du Code pénal marocain, en vertu duquel elle est poursuivie, elle risque six mois à deux ans de prison ferme pour avoir porté « atteinte à la religion musulmane ». La peine est susceptible d’être portée à cinq ans d’emprisonnement si l’infraction est commise en public, « y compris par voie électronique ».
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Pour l’heure, aucune information n’a été communiquée sur la date de son procès qui devrait s’ouvrir devant le tribunal de première instance de Rabat où Lachgar a été déférée le 12 août 2025, deux jours après son arrestation.