Violences policières sur Mounaim : la justice classe l’affaire
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Deux policières ont été suspendues par leur responsable hiérarchique pour propos racistes. Elles se seraient filmées en patrouille à Anderlecht dans des quartiers de Cureghem réputés « sensibles » par la police, tenant des propos scandaleux.
Les faits remontent au mois d’octobre 2018, et ont été consignés dans deux vidéos, d’une durée de 2 minutes et 6 secondes. On y voit deux policières en service insulter la population de certains quartiers comme Lemmens en qualifiant les habitants de Macaques. « Lemmens, Lemmens. Tous des macaques ouh ouh. Lemmens. On n’a pas peur. On vous emmerde ».
Roulant à bord de leur véhicule, comme si c’était une visite guidée, elles annoncent ensuite : « Clémenceau, on va faire un petit tour ouh ouh. ». D’un ton moqueur empreint de railleries, elles lancent au niveau de la place du Conseil, non loin de l’hôtel de ville d’Anderlecht : « Ouh ouh Conseil, Conseil, ça craint ». Aux personnes qui se trouvent au niveau de la place, une des policières lance : « Putain, bande de grosses tapettes », rapporte La Dernière Heure.
Les insultes racistes, les unes les plus humiliantes que les autres, ont jalonné les deux vidéos qui ont circulé en interne dans la zone Midi, jusqu’à atterrir sur la table du commissaire Boucar. Ce dernier, ahuri par le comportement indigne des deux agents, a alerté le chef de corps Evenepoel, qui a pris la décision de suspendre les deux policières pour un mois, avec retenue de traitement de 25 pour cent. En plus de cela, la policière qui conduisait a fait l’objet d’une procédure devant le Conseil d’État. Au nombre des arguments qu’elle avance pour se sortir d’affaires, il y a « l’atteinte à sa réputation et à son honneur », la perte de salaire qui allait l’empêcher « de payer ses factures ». Le Conseil d’État balaie d’un revers de la main tous ses arguments et maintient la suspension ainsi que la retenue sur salaire.
Mais malheureusement, un vice de procédure contraint le Conseil d’État à revenir sur sa décision. Selon les réclamations faites par les avocats de la policière, la proposition de sanction devait être notifiée à la policière avant le 24 mars 2019, mais elle l’a été le 27 mars soit trois jours trop tard. La policière a été rétablie dans ses droits comme si de rien n’était.
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