Comme Janus, la Corse a deux faces : accueillante et repoussante.De l’île de beauté, elle se transfigure en ghtetto.Le peuple corse, depuis Napoléon, connaît une renommée qui dépasse les frontières françaises.
Autant par ses spécificités qu’il s’évertue nolens volens à sauvegarder, que par son attachement aux valeurs républicaines : Liberté, Egalité et Fraternité. Ces trois credos s’affichent sur le fronton d’une Corse où les vertus côtoient - à notre désespoir - les vices, de corruption et de vertiges identitaires. Alors que le gouvernement métropolitain est confronté à l’irrédentisme séparatiste et de Forza corsica, et qu’il fait face à de réelles revendications politiques, ne voilà-t-il pas qu’il est interpellé par une figure démoniaque ? Le racisme primaire.
Celui qui flatte bassement les « puretés insulaires », rejette le faciès, veut « chasser l’Arabe », en la circonstance le « Marocain » ?
Comme quoi les exactions, genre exclusion, pauvreté et persécution que subit notre communauté depuis quelques jours n’imposent ici nul réexamen de conscience, ni l’égalité et encore moins la fraternité à des Corses séduits par des survivances fascistes et une rhétorique mussolunienne...Regardez donc le football. Dieu , du racisme latin... gardez-moi !
Yacine Belhassan - Le Matin