Après six mois, l’impact covid-19 est moindre. En tout, 2554 liquidations judiciaires ont été prononcées entre janvier et juin contre 4111 sur la même période l’année dernière, rapporte L’Économiste. En janvier, une hausse de 14% des faillites a été enregistrée. Mais une tendance baissière a été observée les cinq mois suivants avec un effondrement de l’activité au cours des mois d’avril, mai et juin. Résultat : moins de 200 dépôts de bilan ont été enregistrés au deuxième trimestre de l’année.
Selon Amine Diouri, directeur Communication & Services à valeur ajoutée et Responsable du Programme Inforisk Dun Trade, la chute des défaillances s’explique par le ralentissement de l’activité des tribunaux de commerce pour contrer la propagation du coronavirus. "En temps normal, l’on aurait compté 1700 défaillances de plus", affirme-t-il.
Grâce à la perfusion financière, des entreprises ont été également sauvées d’une fermeture certaine. Mais l’arrivée à échéance de certaines mesures le 30 juin dernier fait paniquer les dirigeants des TPE et PME. Les prochains mois pourraient être suicidaires pour les entreprises. D’ailleurs, les professionnels estiment que la vague des faillites s’est juste décalée dans le temps. C’est dire que les défaillances pourraient se multiplier à la reprise de l’activité des tribunaux de commerce.