Dans le cadre de son programme de suivi et d’évaluation de l’impact socio-économique de la crise sanitaire au Maroc, le HCP a dévoilé les résultats de sa quatrième enquête qualitative auprès des entreprises marocaines réalisée en janvier dernier. 2300 entreprises représentant l’ensemble des unités opérant dans les secteurs de l’industrie manufacturière, de la construction, de l’énergie, des mines, de la pêche, du commerce et des services marchands non financiers, ont été approchées.
Durant cette période, 28 % des entreprises au Maroc ont arrêté leur activité pour une durée moyenne de 143 jours en 2021. Cette suspension, précise-t-on, a été légèrement plus longue pour 30 % des Très petites entreprises (TPE), avec une période moyenne de 158 jours d’arrêt, contre 116 jours pour 27 % des Petites et moyennes entreprises (PME) et 107 jours pour 14 % des Grandes entreprises (GE).
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Par catégorie, les entreprises opérant dans l’enseignement et la santé humaine (94 %), l’énergie (84 %) et le commerce (83 %) ont exercé continuellement leur activité sans arrêt en 2021. A contrario, les entreprises des secteurs de l’hébergement (52 %), des arts, spectacles et activités récréatives (49 %) et de la construction (37 %) ont arrêté leur activité pour une période moyenne de 250, 186 et 169 jours respectivement.
De même, plus de la moitié des entreprises ont subi une baisse de leur liquidité en 2021. Cette part est de 54 % pour les TPE, 51 % pour les PME et 43 % pour les GE. Les secteurs les plus touchés sont l’hébergement (98 %) et la restauration et les arts, spectacles et loisirs (88 %).
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Selon les données, près de 60 % des entreprises ayant connu une décélération d’activité prévoient de retrouver leur niveau normal d’activité dans un délai moyen d’un an ou plus. Par catégorie, plus de la moitié des Grandes entreprises (GE) (56 %) estiment pouvoir retrouver leur rythme normal dans un délai ne dépassant pas un an, contre 39 % pour les Très petites et moyennes entreprises (TPME).
S’agissant des perspectives d’investissement, près de 29 % des entreprises sondées par le HCP prévoient de réaliser des projets d’investissement en 2022 et 13 % des entreprises anticipent une augmentation du niveau de leur investissement, 12 % prévoient une stabilité et 3 % une diminution.