La sociologue de l’Université de Gand, Katia Levecque, a travaillé sur base des chiffres de l’enquête nationale de santé de 2001. Selon la sociologue, un Turc ou un Marocain sur cinq a déclaré vivre toute chose comme un effort, se sentir seul, pleurer facilement ou avoir peu d’énergie.
Chez les autres groupes de population sur lesquels portait l’enquête, tous originaires de pays hors Europe, les plaintes sont beaucoup moins présentes (de 4,19 à 10,17%). Les étrangers d’origine turque et marocaine font également face à un manque d’amour propre (13,58%, contre environ 4% dans les autres groupes) et songent souvent au suicide (12,87%, contre 1%).
Le sentiment d’anxiété qui survient souvent chez les étrangers est dû à la position socio-économique inférieure que connaissent les immigrés, estime la sociologue. Le risque de dépression chez les allochtones est également plus élevé, ajoute-t-elle.