Très attaché à ce quartier marchiennois, où il participait aux activités de l’association belgo-turque, cet habitant de Monceau-sur-Sambre actif sur le marché du travail n’en pouvait donc plus de voir les dealers échanger des pacsons au vu de tous. Lorsqu’il en a aperçu deux en pleine action, il a saisi son 9 millimètres et a tiré à quatre reprises.
Selon lui, son intention n’était aucunement de tuer. Et pourtant, Issam Badab, 22 ans, s’est écroulé, touché en pleine poitrine. Il est mort durant son transfert en ambulance. Un mineur de 16 ans, qui l’accompagnait, a quant à lui pris une balle dans la jambe.
Malgré l’intervention rapide des forces de l’ordre, qui ont établi un périmètre de sécurité sur place, aucune douille n’a été retrouvée. Comme si le terrain avait été "nettoyé ", alors que les corps ensanglantés gisaient encore sur le trottoir. Et dans le quartier à forte consonance turque, personne ne semblait avoir vu, ni entendu la fusillade...
Tout le monde semblait plus absorbé par le match de foot qui se déroulait à la télévision. Bref, ce n’est pas grâce aux témoignages des riverains que les enquêteurs de la section homicides de la police judiciaire fédérale sont parvenus à remonter jusqu’à Omer Sanli.
Intercepté, l’homme âgé d’une trentaine d’années et inconnu de la Justice, a été présenté au magistrat de service, puis à la juge d’instruction Anne Dery. Hier vers midi, cette dernière l’a placé sous mandat d’arrêt pour meurtre.
La Dernière Heure - F.D.