
Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.
La police locale et le parquet de Charleroi grondent : ce mercredi, le juge de la jeunesse a été forcé de relaxer un jeune dealer de 15 ans, faute de place dans les institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ).
Mardi, la section stups démantelait un coffee-shop à Jumet. Dans ce logement reconverti en salon de dégustation de coke et d’héroïne, les enquêteurs ont intercepté deux jeunes revendeurs. L’un d’eux est parvenu à s’enfuir en sautant un mur de 5 mètres de haut.
A seulement 15 ans, le deuxième a pu expliquer son parcours, loin d’être anecdotique. Originaire du Maroc, il a réuni la somme de 1.200 euros qu’il a confiée à des passeurs pour traverser le détroit de Gibraltar. Ceux-ci lui promettaient un job en Europe. Un avenir doré... Mais arrivé à Marchienne-au-Pont, c’est dans un infect cagibi que le jeune a abouti. Les passeurs, qui n’étaient finalement que des trafiquants de drogue, l’ont forcé à vendre des produits stupéfiants pour à peine 10 euros par jour, alors que les patrons en empochaient plus de 2.000.
Pincé, l’adolescent a été confié au parquet de la jeunesse qui a requis son placement en centre fermé. Mais, faute de place en IPPJ, le juge a dû le relâcher. D’où la grogne des forces de l’ordre. "Deux problèmes se posent", explique le commissaire Philippe Goffaux. "D’une part, on accroît le sentiment d’impunité chez ces gens qui ont commis des infractions graves. À l’avenir, cela pourrait inciter les trafiquants de dealers à n’utiliser que des intermédiaires mineurs. D’autre part, l’État se décharge de ses responsabilités envers ce jeune qui n’a pas d’autre solution que de replonger dans son trafic."
La Dernière Heure - F.D.
Ces articles devraient vous intéresser :