Des partisans d’Al-Qaïda et de l’État islamique (EI) estiment que le tremblement de terre du 8 septembre au Maroc est une « punition divine ». Sans manquer de critiquer l’aide internationale dont bénéficient les victimes.
Fatima Ezzarhouni, 48 ans, et Sophie Pirson, 61 ans, respectivement mère de radicalisé et mère de victime du double attentat perpétré le 22 mars 2016, regardent dans la même direction, avec la même acuité, depuis leur rencontre en 2018. Elles cherchent un éditeur pour un livre qu’elles préparent afin d’apporter un changement qualitatif dans la société.
Après les douleurs et les ressentiments, l’heure est à la rédaction d’un livre. La Belgo-marocaine, Fatima Ezzarhouni, est la mère d’Abdellah Nouamane, parti faire le djihad en Syrie en 2013, à l’âge de 18 ans. Sophie Pirson, elle, est la mère de Léonor, une trentenaire, grièvement blessée à la main, le 22 mars 2016 au matin, dans la rame du métro bruxellois où un kamikaze s’est fait exploser, rappelle Sud-ouest.
Un projet initié par un groupe, lancé par deux sociologues cliniciens, finira par réunir ces deux femmes. L’objectif du projet est de permettre aux mères de djihadistes et des victimes de la vague d’attentats de 2015–2016, d’échanger et de partager leur douleur.
"On a envie de déposer ce qui, pour nous, est important, avec l’espoir d’apporter une réflexion sur ce qu’on peut faire ensemble pour contrer la barbarie", confie Sophie Pirson. Pour Fatima Ezzarhouni, il est question de faire passer un message. Elle raconte avoir vécu un cauchemar depuis que son fils aîné avait rejoint les rangs de Daech.
Le 22 mars 2016, un double attentat à l’explosif avait été commis à Bruxelles. Le bilan fait état de 32 morts et de plus de 320 blessés. L’attentat était revendiqué par l’État islamique. En attendant de conclure le récit des entretiens entre les deux femmes en mars prochain, Sophie et Fatima sont en quête d’un éditeur.
Ces articles devraient vous intéresser :