Bruxelles veut lutter contre les discriminations à l’embauche
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Plusieurs étrangers en Suisse, et particulièrement ceux de confession musulmane, continuent de subir des discriminations au travail.
Certains étrangers, même naturalisés suisses, voient régulièrement leurs CV rejetés en raison de leur origine ou de leur confession religieuse. D’autres font l’objet de racisme en milieu de travail. Daniel (nom d’emprunt), passe tous les jours devant le panneau d’affichage à l’entrée de ses bureaux sur lequel sont collées plusieurs photos de singes dans différentes positions, avec en légende « Daniel le matin, Daniel le midi, Daniel le soir ». Ses collègues se moquent chaque matin en passant devant ce panneau.
Selon le rapport sur les cas de racisme recensés par les centres de conseil en 2021 dans toute la Suisse, les entreprises et institutions du secteur privé viennent en tête avec 352 cas, suivies du secteur public avec 225 cas. Le rapport évoque le cas d’une Suissesse noire qui subit régulièrement des commentaires méprisants et racistes de la part de son chef qui utilise sans cesse le mot « nègre ». D’autres employés dénoncent aussi l’islamophobie et le racisme vécus au travail.
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« Dans un précédent emploi, lorsque mon supérieur a réalisé que je faisais ramadan, il m’a dit : “Puisque tu ne manges pas, tu n’as pas besoin de ta pause de midi, tu peux travailler pendant” », confie Inès El-Shikh, co-fondatrice du Collectif suisse Les Foulards violets, qui milite pour le respect des droits des femmes qui portent le voile. « Souvent, au travail, le racisme apparaît sous couvert d’humour, explique pour sa part Anne-Laure Zeller, coordinatrice du Centre-Écoute contre le racisme à Genève, qui reçoit beaucoup de plaintes liées au racisme en milieu professionnel.
Elle raconte le cas d’un homme d’origine arabe, le seul de son service, qui subissait les blagues répétées de son chef sur les Arabes poseurs de bombes. « Je ne le pensais pas, c’était pour rire, il ne fallait pas le prendre contre vous », lui a-t-il déclaré après une plainte de ce dernier aux ressources humaines. En Suisse, il n’existe aucune norme juridique qui punit un refus d’embauche fondée sur une discrimination raciale. Les employeurs oublient souvent que c’est la compétence qui compte et que le reste ne doit pas avoir d’importance.
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