Ismaïl, 16 ans, proche du prédicateur condamné pour des faits de terrorisme, son association "Resto du Tawhid" et son camarade de l’Athénée Fernand Blum à Schaerbeek, étaient partis d’Istanbul afin de rejoindre la Syrie. N’ayant plus de nouvelles de son fils depuis 2017, la mère de l’adolescente avait engagé une action en responsabilité contre l’État belge en 2019, accusant ce dernier de n’avoir pas empêché le départ de son fils radicalisé vers la Syrie. Mais le tribunal l’a déboutée.
"Le seul fait qu’Ismaïl, parmi d’autres jeunes, fréquentait une mosquée et une association caritative, deux institutions sous surveillance, soupçonnées de filière de recrutement qui serait dirigée par Jean-Louis Denis, ne suffit pas pour établir que l’État belge savait ou aurait dû savoir qu’il y avait un risque de recrutement d’Ismaïl par Jean-Louis Denis, ou savait que le jeune garçon préparait un départ en Syrie", apprécie le juge.
"Madame déclare également avoir demandé aux services de police de mettre son fils sous surveillance. Mais elle ne dépose pas le moindre élément de preuve de pareille demande", poursuit-il. Pour le juge, le fait qu’Ismaïl et son ami n’avaient pas été interceptés, s’explique par le fait qu’en 2013, les mineurs non accompagnés ne devaient produire, comme documents pour franchir la frontière, que leurs billets d’avion et leurs cartes d’identité. "Aucune autorisation parentale n’était requise pour voyager, la présence d’un adulte étant suffisante", précise-t-il.
La mère d’Ismaïl entend faire appel.