Tunnel sous le détroit : un gouffre financier pour l’Espagne
Le gouvernement espagnol a augmenté les subventions allouées à la Société espagnole d’études sur les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA), en charge...
Le Maroc et l’Espagne ont réactivé en février 2023 le projet de tunnel sous le détroit de Gibraltar, vieux de 40 ans. La réalisation de ce méga projet devrait coûter 6 milliards d’euros.
Selon les estimations d’experts consultés par le magazine nord-américain Newsweek, le tunnel entre le Maroc et l’Espagne devrait nécessiter un investissement de 6 milliards d’euros. La construction de cette liaison fixe entre les deux pays a été pensée par les rois Hassan II et Juan Carlos 1ᵉʳ en 1979. Deux sociétés d’études ont été créées un an plus tard : la Société espagnole d’études pour les communications fixes à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA) en Espagne et la Société nationale d’études du Détroit (SNED) au Maroc.
Depuis octobre 2009, les études sur ce tunnel devant relier l’Espagne et le Maroc, et par ricochet l’Europe et l’Afrique, ont été suspendues. Ce n’est qu’en février 2023 que le projet a été réactivé lors de la Réunion de haut niveau tenue à Rabat. Les deux pays ont convenu en avril 2023, lors de la réunion du Comité hispano-marocain, d’établir un plan de travail pour les trois prochaines années et de réaliser des études de faisabilité d’un tunnel dédié pour les télécommunications.
À lire : Tunnel Maroc-Espagne : les obstacles au démarrage des travaux
En visite officielle au Maroc en mars dernier, le ministre espagnol des Transports, Oscar Puente, a annoncé après un tête-à-tête avec son homologue marocain Nizar Baraka, qu’« une date est en cours de finalisation pour tenir la 44ᵉ réunion du Comité mixte hispano-marocain du projet afin de poursuivre les études ». Les experts, réunis au sein du Comité mixte intergouvernemental, avaient décidé en 1996 d’opter pour la construction d’un tunnel plutôt que d’un pont, rappelle El Debate.
Ainsi, le projet prévoit la construction de deux tunnels sous-marins de 28 kilomètres de long et d’une profondeur maximale de 475 mètres, devant relier Punta Paloma, à l’ouest de Tarifa, à Malabata, au nord du Maroc. Il permettrait à terme le mouvement de 12,8 millions de passagers et 13 millions de tonnes de marchandises entre les deux pays et les deux continents, selon les projections de la SECEGSA.
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