La SECEGSA avait prévenu dans un rapport publié en 2023 que « si les prochaines années continuent avec des chiffres de subventions inférieurs aux dépenses réelles de l’entreprise, cela conduira en 2024 à une situation de non-viabilité due au blocus économique ». Le document précise qu’à la fin de l’exercice 2022, l’entreprise disposait de 1,12 million de subventions des années précédentes, en attente d’exécution, relaie Vozpopuli.
Tenant compte de l’alerte de la SECEGSA, le gouvernement espagnol a augmenté en 2023 ses subventions à 750 000 euros, contre 100 000 l’année précédente. L’entreprise devrait également bénéficier des subventions de 750 000 euros cette année. Parallèlement, elle a déjà reçu 1,27 million d’euros d’aide du Plan de relance, transformation et résilience financé par l’Union européenne.
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Au total, SECEGSA a obtenu près de 2,8 millions d’euros d’aides entre 2023 et 2024. À ce montant, il faudrait ajouter au moins environ un million d’euros supplémentaires de fonds européens attendus d’ici juin 2026. L’année dernière, l’entreprise a confié à la société d’ingénierie et de conseil Ineco l’actualisation de l’avant-projet du tunnel Maroc-Espagne réalisé en 2007. Une prestation qui devrait coûter 2,4 millions d’euros à SECEGSA.
Selon les estimations, le tunnel entre le Maroc et l’Espagne devrait nécessiter un investissement de 6 milliards de dollars. Les nouvelles études prévoient une connexion du tunnel au réseau ferroviaire européen, ce qui faciliterait la recherche de financement pour la réalisation de ce mégaprojet. La SECEGSA et la SNED, son homologue marocaine, s’activent pour réaliser le tunnel sous le détroit avant 2030, année où le Maroc et l’Espagne organiseront la Coupe du monde de football, conjointement avec le Portugal.