Du nouveau pour le tunnel entre le Maroc et l’Espagne

Le projet de tunnel devant relier le Maroc et l’Espagne sous le détroit de Gibraltar commence à prendre forme. Il devrait à terme faciliter la circulation des personnes et des biens entre l’Afrique et l’Europe.

L’Espagne et le Maroc ont réactivé ce projet en avril 2023. Alors qu’il était initialement prévu de construire deux tunnels (l’un pour le trafic ferroviaire et l’autre pour les véhicules), c’est finalement l’option d’un tunnel exclusivement ferroviaire dédié au transport de passagers et de marchandises qui a été retenue. Après plusieurs études techniques, la route du Seuil a été choisie en raison de sa faible complexité géologique. Ainsi, le tunnel sous-marin devrait avoir une longueur totale de 60 kilomètres, ce qui en ferait l’un des plus longs du monde, dépassant l’Eurotunnel entre le Royaume-Uni et la France (50,5 km).

En 2024, le gouvernement espagnol, à travers la SECEGSA, en charge des études de ce projet, a lancé deux études de faisabilité du tunnel sous le détroit : une étude géotechnique du forage du seuil de Camarinal, confiée à l’entreprise Herrenknecht Ibérica, et dont le rapport est attendu pour fin juillet 2025, et une étude de l’activité sismique dans le détroit qui devrait s’achever en septembre 2025. Le coût du projet est estimé à plus de 15 milliards d’euros, fait savoir La Razon, précisant que ce montant devrait être mobilisé par le Maroc, l’Espagne et l’Union européenne. D’après les projections, le tunnel ne pourrait pas être opérationnel avant 2040.

Dans une première phase, une seule galerie serait construite, où les trains circuleraient dans les deux sens, et dans une seconde phase, une deuxième galerie serait ajoutée pour séparer le trafic. À terme, le tunnel sous le détroit accélérerait le transport des marchandises entre l’Afrique et l’Europe et stimulerait le tourisme et la coopération internationale.